Ah, la belle vie pour nos gosses...
On a bien profité durant des années... & aprés nous le déluge... radioactif.
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On a bien profité durant des années... & aprés nous le déluge... radioactif.
je ne peux plus intervenir sur mon blog, plus de maison, plus de net, plus l'envie. J'espère que je reviendrais parmi vous... un de ces jours.
& en ce moment, ça va mieux, merci !
Durant une autre vie, celle où je travaillais encore, où je n'avais pas encore atteint ma date de péremption, j'ai occupé un poste d'animateur dans un centre d'accueil d'urgence. Pour ceux à qui ce terme ne dit rien, ceux qui donc n'ont jamais connu la vie de SDF, il s'agit d'une structure qui héberge dans la journée ceux qui n'ont plus de toit.
Dans mon cas, ce lieu comprenait une grande cours où l'on pouvait se détendre ailleurs que sous le regard culpabilisateur des passants honnêtes et une salle servant de lieu de repas et de réunion.
J'animais un atelier d'écriture qui avait débouché sur la création d'un journal rédigé à moitié par les "accueillis" — on avait du mal avec le terme SDF— et l'autre par ceux de l'équipe sociale.
J'avais été embauché dans le cadre d'on contrat CES à mi-temps et je faisais cadeau de nombreuses heures de bénévolat pour arriver à mes fins.
Mon contrat n'avait pas été reconduit au bout d'une année, car les religieux qui géraient la pauvreté dans la ville et donc dans ce lieu, ne voulaient faire travailler que des bénévoles. Malgré la rancune que j'en ai gardée envers les dirigeants, je dois dire que cet emploi m'a profondément marqué.
Les gens de la rue se confiaient souvent à moi, j'effectuais uun travail d'écoute comme me disaient les pros du social, et l'histoire de leur vie ne me rendait que rarement gai.
Il y avait un bistrot sur le trottoir d'en face et même une cave à vin un peu plus haut ce qui irritait profondément les responsables qui faisaient la guerre à l'alcool dans l'enceinte, voilà pour le cadre.
Parmi les habitués, j'avais mes préférés et ce jour-là l'un d'entre eux, Rachid, était installé à la terrasse du bistrot, sa tasse était vide, et son regard aussi, il braquait le trottoir d'en face. Je mangeais un sandwich tout en survolant le quotidien du jour. Et, de temps à autre, je regardais Rachid qui fixait toujours le même endroit. Je me demandais s'il n'était pas endormi par son traitement.
À cet endroit, une femme se baissa et ramassa un objet qu'elle regarda de plus près, puis esquivant un petit sourire, elle le glissa dans son sac et reprit son chemin. Le visage de Rachid s'illumina d'un grand sourire, content de cette scène.
Il se leva et traversa la rue, il déposa quelque chose sur le trottoir, au même endroit que celui où la femme s'était accroupie. Il revint s'installer à sa table sans même m'apercevoir. Il semblait épanoui, je le connaissais plutôt triste et souvent abruti par ses médocs.
L'instant d'après, un homme ayant dépassé la soixantaine, se baissait à grand-peine pour prendre ce que Rachid avait déposé. Lui aussi repartit avec un sourire aux lèvres. Je regardais Rachid qui était aux anges.
La troisième fois, ce fut une jeune mère qui poussait son landau, elle se baissa prestement, ramassa et sourit à son bébé. Rachid sourit tout seul.
C'était la fin de ma pause — cinq personnes s'étaient ainsi accroupies — en quittant le bistrot, je fis une halte à hauteur de Rachid, j'étais curieux de savoir quel objet il offrait ainsi à tous les passants et pourquoi ça le rendait si heureux.
Ses yeux brillaient de 999 feux — je n'aime pas les expressions toutes faites — il me raconta qu'il déposait soit une pièce de 10 francs soit un billet de 50 francs. Il le faisait dans le but de rendre les gens heureux et surtout il voulait constater la joie qu'il pouvait créer.
Il était sous tutelle et dépendait donc de quelqu'un qui gérait son allocation d'adulte handicapé. Dès qu'il touchait son pécule hebdomadaire, il en claquait la moitié à rendre les gens heureux ; les mêmes ou presque qui le regardaient d'un air dédaigneux lorsqu'il somnolait sur un banc.
Il y a quelques mois, j'ai mis temporairement en ligne la photo qui suit sur mon blog. À l'époque, elle était sobrement intitulée "Canine canicule", elle était alors dans un format carré.
Beaucoup plus tard, m'ennuyant plus que d'ordinaire, je fis une recherche sur mon nom dans Google. Arrivé à la vingtième page — oui je m'ennuyais fermement — j'ai trouvé mon patronyme, associé à une photo de chien, le tout relié à un site.
voici cette adresse :
http://robinson.winnerbb.com/photos-et-videos-f12/photos-insolites-
placez-ici-tout-ce-qui-est-surprenant-t246-120.htm
C'est une page ou sont alignées des photos rigolotes mettant en scène nos animaux, nos amis. Sur quelques-unes, le nom de l'auteur est mentionné en dessous. Sous la mienne, le mien... (rectifié depuis mon mail du 02 mai)
L'administrateur a pour pseudo robinson mais aucune adresse mail directe (Il faut s'inscrire) par laquelle je pourrais lui poser deux questions essentielles.
La première, comment a t'il obtenu mon nom alors qu'il ne figure nulle part sur mon blog ?
En plus de mon nom, il a aussi mentionné mon adresse ; mais pas celle où je vis actuellement non, celle de mon lieu de naissance. Là où je suis né il y a bien plus de 50 ans. Et entre ce jour de froid hiver et aujourd'hui, j'ai bien déménagé une vingtaine de fois.
D'où ma seconde question, comment peut-il obtenir ce type d'information ?
Je me suis inscrit, sur le site de robinson afin de pouvoir lui envoyer un mail, le 02 mai.
Le 04, il me répond qu'il a tardé à me répondre pour cause d'absence, il me dit en résumé, qu'il n'y est pour rien, que c'est pas de sa faute mais celle d'un certain "roger" un internaute qui à posté la photo et les infos me concernant mais qu'il n'intervient plus sur son forum depuis longtemps. Il m'a certifié qu'il avait effacé les adresses des autres auteurs depuis mon message.
J'ai un doute, mon adresse de naissance est notée sur les registres d'état civil de ma ville et ce "roger" y a un accès, je ne vois rien d'autre. Connaissez-vous un "Roger" dans votre entourage ?
Voilà, j'ai une chance sur des millions que ce "roger" vienne lire ce post et qu'il m'explique comment il a obtenu ces renseignements sur ma personne.
Devinette : De quelle couleur "bleu-gendarme" est la voiture banalisée de la police qui sillonne les rues de la ville de Toulon dans le but de surprendre en flagrant délit les contrevenants ??
Pour un indice, voir la photo :
Pourquoi n'a t'il pas tendu la main à cet humain en perdition ??
A qui ce flic a-t'il téléphoné ??
Comment peut-on en arriver à de tel comportement ?? Merci, dans l'ordre, à LePen, Sarko & Hortefouille.
Sera-t'il décoré pour épargner des frais de mise en rétention et de renvoi par ligne aérienne ??
Comme je n'aimerais pas que mon ado de fils soit controlé par ce genre de fonctionnaire.
Heureusement, il y avait un témoin qui n'a pas décidé de se taire.
Je suis visité, un peu comme au zoo, des curieux viennent voir ce qui se passe derrière ce mur lézardé. Le promoteur offre les frais de notaires aux 10 premiers acheteurs de la future résidence grand standing de 41 appartements qui va s'élever à la place de cette vieille bâtisse construite en 1888 et qui ne pouvait recevoir que trois locataires dont moi.
Ils passent et repassent dans la rue, comme des rapaces, leurs prospectus à la main ou en voitures qui ralentissent. J'en vois un qui sautille, un instant plus tard, je le vois tendre un appareil photo au-dessus du mur, je gueule : "ça va, vous voulez pas entrer ? Je ne vous gêne pas sur la photo ? Vous avez pensé aux cacahouètes ?".
Hier soir, je sors, je surprend derrière ma porte en ferraille rouillée (elle est d'époque) un couple de femmes âgées d'une bonne soixantaine d'années chacune, des soeurs peut-être, qui se tiennent par la main; elles sont habillées de la même façon et de la même couleur verdâtre. Elles essayaient de voir l'intérieur par la fente de la boite à lettres. Chacune d'elle tient une pub format A4 où un infographiste a dessiné le futur immeuble en lieu et place de "ma" piaule et de son jardin, et où un vendeur immobilier a agrafé sa carte.
— "Vous voulez pas visiter en plus ?" que je leur envoie le plus désagréablement possible. J'ai des grandes facilités pour le désagréable depuis que la vie m'a tiré quelques grandes baffes dans la gueule et qu'elle décida de ne plus se passer mais alors pas du tout comme j'espérais qu'elle le fit.
Elles hésitent, elles penchent en avant, se regardent, elles avancent, elles sont sur le point d'acquiescer, en plus !! Elles voudraient voir cette nature appelée à être bétonnée et goudronnée. Elles veulent voir toute cette verdure, qui va disparaître à jamais parce que des gens fortunés veulent investir dans le grand standing et, qu'elles ne verront jamais de leurs fenêtres.
Ben non, vous ne visiterez pas parce que je n’ai pas envie et parce que ça n'a aucun rapport avec ce que vous allez acheter et surtout parce que je n’en ai pas envie.
C'est pas la peine de visiter, il n'y aura plus rien des ces vieux arbres, de toute cette verdure en pleine ville. Plus rien, de cette nichée d'hérissons qui me font bien marrer les soirs d'été, plus rien de ces couples de mésanges construisant méthodiquement leur nid avant d'y déposer de petits oeufs, fauvettes ou rouge-gorges...etc. Il y aura 41 appartements grand-standing, 41 chiottes G-S qui déverseront leur contenu à moins qu'ils ne soient tous constipés d'un coup, je raconte vraiment n'importe quoi, qu'est-ce qui m'arrive ?
Vous savez pas, même l'autre maison qui jouxte la "mienne" va être démolie par un autre promoteur plus offrant. En tout, presque 3000m2 de verdure vont être détruits et remplacés par du béton haut-standing.
Elles reculent doucement, se demandant si elles ont à faire à un violent.
Tiens, une idée folle, et si je les assassinais tous ces visiteurs et que je les enterre dans la cave de cette maison qui va être rasé, ils n'auraient plus de clients les promoteurs... aucune promesse d'achat, il ferait la gueule le promoteur... et moi, je pourrais rester encore quelques mois sur place.
L’homme regarda sa montre, il était treize heures vingt ; il s’y attendait, il l’avait déjà fait le même geste cinq minutes auparavant. C’était la bonne heure pour se bouger, la meilleure d’après son expérience, pour passer à l’action. Il était professeur de math, vieux garçon frisant la cinquantaine et spécialiste de la science des statistiques. Il débarrassa la table du couvert et des miettes qui traînaient. Il ne prit pas le temps de se faire un café après l’andouille-frites qu’il avait avalée, en 9 minutes. Il glissa deux canettes de bière fraîche et une revue dans un grand sac de sport déjà rempli de six ou sept kilos de linge sale. Il quitta son appartement après avoir bouclé les trois verrous exigés par son assurance habitation. Il ne croisa personne dans l’immeuble et s’en trouva soulagé.
Treize heures trente, le « Lavomatic » était vide. Être bon en math lui était fort utile. Il vérifia : six machines à laver contenant quatre kilos chacune, une de sept kilos et quatre sèche-linge. La corvée lessive s’annonçait sous les meilleurs hospices.
Il était soulagé de se retrouver seul dans le local. D’après ses calculs, basés sur une longue observation visuelle des lieux — à partir de la fenêtre de son salon et de nombreux passages devant les locaux — les heures creuses étaient celles d’après déjeuner et, d’autres qui précédaient la fermeture, dans la soirée. Ces probabilités étaient fiables, mais elles ne le satisfaisaient pas pleinement, dans le sens où il se retrouvait incapable de prévoir l’arrivée de tel ou tel usager. Il aspirait à y parvenir avant la retraite.
Ce n’était pas du domaine de la misanthropie totale, il respectait et supportait sans trop d’effort, la majeure partie de ses concitoyens. Ils avaient de bons rapports avec ses élèves et condisciples. Toutes ses précautions, ses calculs, étaient destinés à éviter qu’il ne se retrouve en présence d’une certaine personne dans un certain lieu. Cet endroit était, vous l’aviez deviné, le Lavomatic. Seul périmètre d’où il ne pouvait s’extraire durant quarante minutes. Il avait essayé, laissé son linge et revenu plus tard, ça lui avait coûté trois tee-shirts de marques.
La semaine précédente, il avait dû venir à l’improviste, une urgence. Une couette malencontreusement tachée de café, il était seul. Captivé par son bouquin, une cigarette inanimée à la commissure des lèvres, presque avachi en attendant la fin du séchage, il avait été une proie facile. Elle avait choisi ce moment pour faire son entrée. Sans le saluer, elle l’avait attaqué de front :
— C'est interdit de fumer, Monsieur ! Il y a même une note ! Pour ceux qui ne savent pas lire…
Surpris par la brutalité de l’apparition et du ton employé, il ne releva point que les notes, c’était pour ceux qui savaient lire. Elle était stupide, il le savait, c’était sa voisine depuis une dizaine d’années, il avait eu le temps de la jauger.
— Merci, m'dame, mais les animaux aussi sont interdits et en plus je suis allergique à leurs poils ! En plus, ma clope est éteinte.
Plus tard, il avait trouvé sa propre réaction peu vigoureuse. Il avait raté une bonne occasion de lui clouer le bec. Il avait été mou avec cette femme qui était odieuse avec tous les humains de son entourage. Elle parlait à son chien comme elle aurait dû parler à son mari et inversement. Le prof ne connaissait rien de leur histoire, mais il s’était rangé du côté du mari. Juste une question de taille, peut-être ?
Mais, ce jour était un autre, il se présentait sous les meilleurs auspices. Fallait pas penser à elle. Toutefois, l’homme était fragile, et de s’imaginer à devoir supporter encore la proximité de ces soixante kilos d’animosité, lui gâchait l’instant. Pas la peine de s'exciter, elle n'était pas là, ni personne d'autre susceptible de lui prendre la tête ou la grosse machine, il était seul et satisfait de l’être.
Il s’accroupit devant l’appareil pouvant contenir sept kilos de linge, plaça son sac sur le sol devant le hublot, puis transféra son linge en trois fois. Il choisit le cycle Couleur avec Prélavage, mis de la lessive dans les bacs indiqués et sept euros dans la fente prévue à cet usage.
« Afin de distraire le client, les fentes devraient sourire de satisfaction après le passage de chaque pièce. Elles pourraient éclater de rire à la fin. Mais, on n’en est pas encore là techniquement ». Il doutait qu’un bureau d’études puisse être subventionné pour travailler un jour sur un tel projet, mais il se sentait d’humeur badine ; l’apéritif, avalé deux heures plus tôt, l’avait un peu grisé.
À la chute de la dernière pièce, le tambour démarra ; l’homme s’installa sur le banc de la laverie. Celui qui était le plus proche de la porte — restée ouverte — du local, il alluma une clope, décapsula une bière et se lança dans la lecture d'un article du « NouvelObs ». Il attaqua le dossier de la semaine, huit pages sur les nouvelles formes de violence de la jeunesse.
Il était bien avancé dans la lecture et, sa première canette était à moitié vide quand une jeune femme entra à grande vitesse sans le saluer, elle était vêtue d’un jean et d’un tee-shirt jaune. Elle posa un panier en osier sur la table de travail, ouvrit deux sèche-linge, déposa ses affaires mouillées ; elle avait fait la lessive chez elle et venait ici afin de la sécher. Elle mit en route un premier séchoir.
Ensuite, elle se posta devant le distributeur de monnaie et entreprit de changer deux pièces d’un euro contre une de deux qui lui donnerait le droit d’utiliser l’autre séchoir durant vingt minutes. La première passa l’épreuve sans encombre, la seconde fut systématiquement refusée, elle retombait dans le récipient extérieur avec fracas.
À la quinzième tentative, le prof posa sa revue et s’approcha d’elle, il lui proposa aimablement d’échanger sa (maudite) pièce contre une des siennes. Elle refusa son aide, elle le lui fit comprendre par de secs mouvements de tête de droite à gauche et sans desserrer les lèvres. Elle préféra utiliser une autre pièce qu'elle tenait au creux de sa main gauche. Elle eut sa pièce de deux en une tentative. Elle mit la pièce dans la fente de l’autre séchoir, puis elle sortit sans le regarder. Pourquoi avait-elle autant insisté — quinze fois, il avait contrôlé — avec la précédente ?
Il retourna à sa lecture sur la violence, un peu agacé par la réaction de cette femme. Le temps de lire deux colonnes et de scruter une photo représentant de jeunes banlieusards occupés à taguer un mur, le labrador fit son entrée. Il renifla dans tous les coins, pour vérifier qu’il y avait bien des odeurs, bien sûr il vint coller son museau sur le tibia du lecteur, il n’y avait que lui. L’animal ne sentait pas l’animosité ambiante.
L’homme lui mit un petit coup de pied à hauteur de l’appendice nasal. Sous le choc, le chien se souvint de cette chaussure, il s'en écarta comme d’un fil électrifié ; il était l’avant-garde, sa maîtresse fit son entrée. Un foulard — trop petit — avait la lourde tâche d’essayer de cacher de gros bigoudis ; de face, ils ressemblaient à des cannellonis fourrés aux cheveux, ce qui était une vision dégouttante, aux yeux du prof.
medium_la_sept.jpg Elle tenait à deux mains un panier en plastique rose fluo qui contenait une volumineuse housse de canapé, c'est « La sept kilos » qu'elle visait. Quand elle constata qu’elle était déjà occupée, elle resta plantée devant la machine sans aucune réaction et la bouche bée.
— J'en ai encore pour quarante minutes au moins. En fait, j'arrive à peine ! mentit-il.
— Ah, c'est vous qui.. ? dit-elle tristement.
— Eh oui, c'est moi qui...
Il jubilait, mais aussi il voulait qu'elle se tirât vite de devant sa machine, avec son air affligé elle lui gâchait la vue. Vrai, il ne voyait plus le hublot, il ne pouvait plus constater le nettoyage de ses fringues, il avait payé, il avait droit au spectacle en couleur qui tournait. Il ne pouvait se dominer, cette femme était devenue son cauchemar.
Elle posa le panier sur la table au fond du local et ses fesses à l'autre bout du banc ; d'une main, elle tenait en laisse son chien, de l'autre elle s'évertuait à taper le bon numéro sur le clavier de son portable.
— Ben oui, c’est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?, Bon, je serai un peu en retard…
« Ils habitent à cent mètres de la laverie et elle a pris son portable, faudrait surtout pas que son bonhomme puisse l’oublier dix minutes, le malheureux ». Le prof est médisant, il ne peut se retenir, ça lui fait du bien, qu'a-t-elle de si important à confier qui ne peut attendre ?. Il écoute.
— Oui, oui, c’est ça, elle est occupée. T’en mets du temps, je te dirai après.... Sinon, pour la machine, dès que le cadran est sur H, tu passes directement à l'essorage. J'espère que d'ici là, je serais rentrée ; à tout à l'heure. Pourquoi me remercies-tu ? De t’avoir appelé ! Ben de rien, c’est toi qui paies.
« Elle fait deux lessives à la fois, une à la maison qu’elle dirige du portable et une autre ici ; on n’arrête pas le progrès. Dire que des hommes sont morts pour que certains puissent vivre ainsi. »
Durant la communication, le labrador s’était approché et avait sournoisement collé le museau sur le bout de la chaussure de l’homme. Tout en lisant, celui-ci décroisa les jambes, afin que son pied aille buter contre le menton du cabot. La bête couina sous le regard sombre de sa proprio. Elle regardait ailleurs au moment du choc, mais elle était soupçonneuse.
Il reprit sa lecture. « C'est vrai tous ces jeunes sont bien violents », il se sentait en accord avec l’analyse de l’auteur de l’article.
Sa lessive s'essorait à une vitesse impressionnante, « C'est surprenant toutes ces couleurs qui se croisent sans se mélanger, c'est un spectacle permanent, comme à la télé ». Il résumait comme s’il devait le raconter à sa classe, « Au début de l'intrigue, le linge sec occupe tout l'espace, puis de l'eau se déverse, l'accable, il baisse les épaules, se tasse, puis se noie. »
« C'est un crime...! », perdu dans ses pensées alcoolisées à 4,5 degrés, il l’avait dit à haute voix. Le chien sursauta et, apeuré, émit un grognement en sa direction. L’homme se leva, l'essorage se terminait ; il précéda l’arrêt définitif du tambour en allant ouvrir les deux sèche-linge encore libres, il n'aurait plus qu'à placer son linge quand le voyant rouge de la machine s'éteindrait.
Il était à genoux devant La « sept kilos », la machine était chromée comme une Harley, le tambour fit encore deux tours vers la droite, puis un vers la gauche, avant de se stabiliser. Le voyant rouge passa au vert, indiquant le déblocage du hublot, l’homme l’ouvrit.
À cet instant, il vit, dans le reflet du Plexiglas© transparent, une ombre passer dans son dos ; tournant la tête d’une dizaine de degrés, son œil droit la suivit jusqu’à la table sur laquelle elle déposa du linge. Une inconnue qui était vêtue de sombre, dans les tons marron.
Fallait se concentrer, il avait sept kilos de linge mouillé à répartir dans deux séchoirs. Il réfléchit un instant afin de préparer une technique opportune, puis passa à l’action. Il dégagea un drap, de l’ensemble enchevêtré dans le tambour, et le remplit de la moitié du linge. Il en fit un baluchon qu’il saisit à deux mains ; le reste irait dans le deuxième drap, un drap par séchoir, c’était décidé.
La femme en marron avait déjà rempli le séchoir du haut. Elle était en voie de s’approprier le second, d’un preste mouvement elle y introduisait un drap-housse bleu ciel.
Le chien et sa patronne suivaient avec attention.
Le prof, emprisonnant entre ses mains son paquet humide, se dirigea vers les deux séchoirs encore libres placés l'un au-dessus de l'autre au fond de la boutique. À mi-chemin, il se figea, il constatait amèrement l’inconcevable tournure qu’avait prise une situation pourtant si limpide dans sa genèse.
Il n’y avait plus de séchoir de disponible pour lui. La femme en marron avait fait la lessive chez elle et venait la faire sécher ici, comme la jeune femme à la pièce qui s’était appropriée les deux premières machines. Il était le seul à ne pas avoir de machine à laver à domicile, il n’allait pas investir dans l’achat d’un séchoir.
C’en était trop, le labrador assoupi semblait sourire, sa maîtresse jouissait de la situation et la dernière arrivée restait dans sa bulle. Il ne lui restait plus qu’à éclater.
— Stop, arrêtez tout ! il se faufila entre la femme et l'orifice du séchoir, sortit le drap et le remplaça par son baluchon. Tout allait bien, il déposa le drap sur la table.
Elle avait l'allure stricte d’un témoin de Jéhovah, elle le regardait comme s’il était contagieux, radioactif ou diabolique.
— Madame, je sèche où moi ? Enfin, mon linge il sèche où, et il sèche quand ? Vous y avez pensé ? Quand pourra-t-il avoir l’honneur de sécher, hein ? Il n’a pas droit, il doit rentrer mouillé ?
— Pardon ? Mais je ne savais pas, moi…
— Vous ne saviez pas ? Vous ne m’avez pas vu en train de sortir mon linge de la machine ? Vous pensiez que j’allais le faire sécher chez moi ? Je n’ai pas de machine à laver, mais j’ai un séchoir, c’est ça ? Où alors, vous ne m’avez pas vu ? Vous êtes-vous aperçus qu’il y avait un chien aussi ? Et, une…
Il fit un deuxième trajet de la machine vers le séchoir, bourra ce dernier de ses deux ballots. Il était résigné, son linge serait mal séché, le noyau central resterait mouillé. Il regagna sa place sur le banc.
Il était énervé, ses calculs étaient nuls, trop approximatifs. Il fallait les affiner, passer plus de temps, prendre des clichés des habitués, les filmer, les ficher. Investir dans du matériel devenait urgent ; un téléphone portable avec appareil photo incorporé s’avérait être un investissement indispensable. Mais, jamais il ne projetait l’achat d’une machine à laver, jugée trop encombrante et bruyante.
Une qui se marrait, après avoir enfilé sa couette dans La « sept kilos », c’était la matrone au chien, elle était toute joyeuse. Elle avait vu et entendu ce qui s’était passé devant les séchoirs, son humeur s’était inversée. Elle sortit son portable, appuya sur « bis » et avertit son mari qu'elle rentrerait plus tôt et, qu'elle l'embrassait bien et, qu’elle avait des trucs marrants à lui raconter durant le repassage, elle dit aussi : « De rien, de rien. Tu peux commencer sans moi ! »
« Mais, comment sont-ils devenus tous ces gens ? Parler à haute voix à un proche en public était devenu la norme. Faudra se boucher les oreilles pour eux, bientôt. Quand ils appelaient d’une cabine, ils ne m’invitaient pas, même en cas d’intempéries graves. Ils ne toléraient même pas de présence aux alentours ». Le prof lui aurait bien fait manger ses cannellonis.
Dans un excès de colère, il s’imagina enfoncer la femme dans La « 7K » et son chien dans le séchoir, puis boire sa bière en regardant leurs têtes tourner dans les hublots. Mais, il était cérébral, il se maîtrisait aisément en respirant fortement, restes de yoga qu’il avait pratiqué quand sa femme était encore avec lui.
Il était préoccupé par l’article qu’il terminait, le journaliste avait tout à fait raison, la nouvelle violence des jeunes était bien préoccupante.
FIN
L'appel à la délation (voir ici) ayant été suspendu(?) dans le Var, il fallait bien se faire remarquer par une autre action d'effluence aussi sympathique.
Voilà la bonne nouvelle, on a dépassé le quota de raccompagnement hors des frontières de la France, pays des droits..etc, etc.
"Les policiers varois ont reconduit à la frontière 282 étrangers en situations irrégulières en 2007, alors que le ministère avait fixé l'objectif à 240."
Cela n'empêche pas les policiers de réclamer plus de moyens. Veulent-ils en faire plus pour gagner plus ?
Hortefouille doit être aux anges, le Var est propre et net pour la saison estivale.
Le département du Var est pourtant une terre d'acceuil bienveillante pour les riches arabes du Golfe et les millionnaires russes qui y achètent les plus belles propriétées.
Un voisin d'Emma est originaire de Tunisie, il a monté une petite boite de maçonnerie. Depuis 6 ans que je le croise, il boite méchament.
Alors même que j'entends par ci par là, des gens de mon coin répétant à l'envie des: "Putaing, "ils" en profitent de la CMU, de la SÉCU, des allocs, "ils" font soigner des "parents" à leur place, parce qu'"ils" se ressemblent tous."
Ces derniers jours, il ne pouvait pratiquement plus monter les escaliers qui le mènent au troisième étage.
Finalement, hier il est parti aux Urgences en ambulance, il était à deux doigts de la gangrène. Jusqu'à hier, il préférait aller se faire soigner en Tunisie par la médecine locale, marabout...
En 6 ans il n'a pas couté un euro à notre SÉCU et il s'est ruiné en voyage bateau.
Ce matin à Sens, il est allé tâter du prolo, du vrai, qui travaille à la construction d'un hosto et qui se lève tôt le matin. Il est venu parler "pouvoir d'achat". Une discussion brouillonne s'engage entre Sarko et les prolos. L'un lui demande, comment faire pour travailler plus, pour gagner plus, d'autres parlent... ça fait un peu cacophonie, dans le genre.
— Sarko : Ah, ben, non, mais là regarde...
— Prolo : ... on est à la frontière...
— Sarko : Et ben voilà bè c'est intéressant !
— Prolo : ... on n'a que les week-ends et on va en Belgique, car en Belgique les commerces sont ouverts le dimanche...
— Sarko : ... Et c'est bien sûr !
— Prolo :... humm, humm...
— Sarko : ... Ah ben voilà, eh ben... voilà, et ben c'est ça que je veux changer...
— Prolo : humm, muhm
— Sarko : ... c'est quand même incroyable... j'ai rien contre les Belges, bien au contraire (??), mais c'est quand même incroyable que le dimanche où on peut faire les courses en famille, les commerces soient fermés !
Et le cortège se tira derrière le chef, qui est content de lui, Lagarde bronzée a le sourire scotché aux lèvres, ils ont travaillé, ils ont parlé "pouvoir d'achat".
J'ai l'impression que ces prolos là sont un peu cons, pas vous ? On les a choisis? Ils posent une question simple et obtiennent une réponse qui n'a aucun rapport avec cette première, et ils ne disent rien. Non, juste qu'ils tiennent absolument à faire les courses en Belgique, le dimanche et en famille, le reste ne les intéresse pas le moins du monde.
On a que ce qu'on mérite.
C'est le moment des soldes aux pompes funèbres de mon quartier.
De 30 à 50 % de ristourne, ça donne envie, non ?
Faut se presser, c'est limité dans le temps, jusqu'au 31 décembre. Je suis sûr que si vous mourez demain, en baratinant un peu, ils vous appliqueront la promo. Dites que vous venez de ma part.
Pour leurs affaires, ils voudraient qu'on ne finisse pas l'année et, à partir du 1er janvier, ils vont nous souhaiter "une bonne année, et surtout la santé, hein ? Surtout la santé !"
Veuillez ne pas comprendre par là que je pue le camembert pasteurisé, ça ne m'est plus arrivé depuis mon adolescence, les Converse© existaient déjà et il y a très longtemps.
J'ai la même odeur que le président, le vrai, celui de la République, J'utilise le même parfum que LE PRESIDENT, ça vous en bouche un coin, hein ? Peut-être même deux, non ? Comment un r'miste, qui gagne 45 fois moins, peut-il s'offrir le même parfum que Niko 1er ? Comment ce r'miste de Provence du sud connaît-il la marque du parfum du PRESIDENT ? Et qu'est-ce que cela lui fait, quand il se serre dans ses bras, d'avoir la même effluence que LE PRESIDENT ? Voilà quelques questions qui devraient normalement vous assaillir.
La seule différence est dans le contenant, mon parfum, je l'ai stocké dans deux minipots de confiture et chaque fois que je veux sentir bon, je trempe un pinceau dans le pot et m'en enduis avec ravissement le lobe des oreilles.
Jusqu'à cet instant, personne ne connaissait mon secret. Je l'étale, car c'est bientôt Noël et j'ai envie de vous faire cadeau de cette nouvelle.
1er épisode : vous sentez bon ! c'est du Caron© !
Le 29 octobre, j'ai lu que NS avait passé un WE à Brégançon, il a fait des tas de trucs, comme aller bouffer dans des restos, des supers bonnes choses, accompagné de Rachida D & Martin B le samedi soir. Le lendemain, il a fait son jogging accompagné de 200 gardes du corps et gens de la sécurité (à mon époque on appelait ça un cross) à la rencontre des groupies du coin et l'après-midi, il avait invité l'austère Fillon.
Lors du jogging, il y a une folle groupie qui s'est jetée dans ses bras, bon, elle ne s'est pas jetée bien haut (que je suis méchant), l'a enlacé dixit RL de Var Matin. Un dialogue surréaliste s'est alors noué :
— Vous sentez bon, lui a-t'elle déclaré.
— C'est du Caron©, lui a répondu le président, en faisant des rimes.
"Qu'est-ce que c'est beau, qu'est-ce qu'ils sont bons ", stridulèrent (ou craquetèrent, au choix) à l'unisson les cigales de l'endroit.
2éme épisode: Annie & papier d'Arménie.
Un ami, gueux de r'miste lui-même, débarque chez moi et il sent bon le papier d'Arménie. J'adore cette odeur, ça me renvoi tout droit dans un endroit bien précis et chouette de mon enfance, qui n'a pas toujours était tendre, croyez-moi.
Un souvenir, une scéne, Annie, une voisine à ma mère, sexy comme c'est pas permis et qui en vit. Elle fait brûler du papier d'Arménie (mais je ne connaissais pas le nom à l'époque, juste cette odeur) chez elle et dans le cendrier de sa tire. C'est une Aronde décapotable. Elle porte un foulard et des lunettes noires, ses cheveux noirs sont noués. Elle conduit, on roule vers Ste Maxime où ailleurs. Et moi, j'ai douze ans, je suis calé sur la banquette arrière, dans les nuages. C'est beau comme une pub.
Je demande à mon ami gueux où il a trouvé ce parfum. Une connaissance lui a donné un demi-litre de ce divin liquide. Une famille friquée, le vieux père est mort et le fils donne ce flacon qu'il ne se sent pas de porter.
Rien qu'à l'idée de sentir le "pap d'arm" sur moi quand je veux et où je veux, je me bouge dans tous les sens jusqu'à trouver ces deux petits pots de confiture que je confie à mon ami, avec mission pour lui de me les remplir. Quand je passe chez lui pour les récupérer je vois le flacon original avec l'étiquette Caron©.
Voilà comment je sens bon comme mon président. C'est un vrai conte de Noël. Je suis un peu frustré de savoir que NS sent comme Annie, mais j'ai constaté que selon les peaux, les parfums n'ont pas toujours la même odeur.
PS: Je me dis que quand même il exagère avec toutes ses pubs, Caron, Karcher...etc., Il devrait être sponsorisé.
Oh Marius, ce mating à Saint-Maximing (et ailleurs dans le coing) en lisant Var Mating, les pékings se sont dit : Putaing, cé le retour de Pétaing !
Plus sinistrement, "La police varoise recrute des "indics citoyens", le titre s'étale en gras à la une de Var Matin, le mercredi 5 décembre 2007. La suite en page trois : [... Après une expérimentation menée dans une grande métropole (? laquelle ?) puis récemment, en région parisienne dans le cadre des émeutes dans les banlieues, le Var s'apprête à devenir l'un des tout premiers départements à mettre en place un système élaboré par la direction centrale de la sécurité publique.]
Faut savoir, que dans ce même département, on compte déjà le plus grand nombre de militaires au mètre carré de France (le littoral, la rade de Toulon, le camp de Canjuers), on devrait se sentir en sécurité.
En bref, fin 2007, un serveur (pas un barman) sera installé au commissariat central de Toulon, il sera exclusivement au service des particuliers qui pourront ainsi balancer les crimes et délits qu'ils constateront. Possibilité de joindre photo, vidéo...
Le rédacteur, de l'article, termine en parlant "du risque d'appel à la délation que constitue ce système tout en reconnaissant que le principe n'est pas franchement nouveau"... En effet, le risque est loin d'être nul.
D'autant qu'aujourd'hui, grâce à la technologie, c'est de son fauteuil, bien au chaud dans ses charantaises, sans être obligé de raser les murs pour porter la lettre à la Poste, que l'on peut balancer ceux qu'on n’aime pas.
Que le Var soit l'un des premiers à tester ce magnifique système (qui doit faire bander les restes poudreux de Laval) n'a aucun rapport avec le fait que ce département offre en (mon)général 30% de ces voix au FN.
Le Journalisme expliqué à mon fils
Vendredi 30 novembre à 18h06, France Info rend compte d'une journée de grève générale des transports (même les Pompes Funêbres ne roulaient pas) en ITALIE. Le journaliste, le présentateur, l'employé de F.I. lance la nouvelle comme suit :
— "L'ITALIE A ÉTÉ PARALYSÉE CE JOUR !" Puis, a continué son labeur quotidien, pépère.
Ben merde alors, je me dis, ils font comment les italiens ?? Leur grève se contente de paralyser le pays (faut dire que rien ne roulait dans le pays), alors que celle de nos nantis de cheminots prennent carrément en otage la population française essentiellement d'Ile de France.
— "LES FRANçAIS PRIS EN OTAGES !"
Bien sûr, aussitôt dénoncés par pernaut, heureusement il n'a pas encore le nom et l'adresse des grévistes, le fifre et Cie.
Communiqué
* * *
JUST A LITTLE COMMENT...
Et je me pose une question, ne pourrait-on pas mettre des morts en prison ? Pour qu'ils s'y finissent leur peine, ou dans le cas où l'on aurait prouvé leur culpabilité après leur décès ? Vous trouvez mes paroles indécentes, déplacées, choquantes... pourtant, il y a beaucoup de malades du SIDA qui y séjournent actuellement. Par contre pour Papon...
Nous avions de bons, quoique très limités, rapports de voisinage, elle habitait dans une impasse proche et passait devant chez moi pour s'y rendre, c'était une femme de 70 ans environ, aussi grande que moi, mais beaucoup plus large. Je mesure un mètre et quatre-vingt-quatre centimètres. Je l'avais aidé deux fois à porter ses sacs trop remplis.
Un âge avancé qu'elle assumait avec grande vivacité et toujours sapée avec élégance, de marques pour femmes mûres. N'hésitant point à n'user que de ces membres inférieurs comme moyen de locomotion. Que ce soit pour se rendre au marché ou à la plage, éloignés tous deux de 5 ou 6 km d'ici, et ce, aux heures les plus chaudes de la journée, même en plein été. Ainsi, sa forme physique était nettement plus entretenue et bien supèrieure à la mienne.
Nos discussions étaient au niveau du minima syndical, jamais d'envolée. L'avantage était que le plus souvent je la croisais, nous n'allions pratiquement jamais dans la même direction. Nous avions des horaires inversés, je sortais quand elle rentrait et vice-versa. Des banalités sur le temps, je la soupçonnais de droite, mais bon, par ici, la chose est courante.
Elle avait pris l'habitude de déposer du pain mouillé en face de mon portail, des baguettes entières. Pour nourrir les colombes, me disait-elle. Je ne pense pas que les colombes avaient besoin d'elle pour survivre, mais chacun fait ce qu'il peut pour occuper sa vie.
Comme un imbécile, je lui confie un jour, de grande détresse morale, que je n'étais qu'un r'miste.
Les jours passent, ils n'ont que ça à faire, et toujours ces tas de mie molle. Puis, un soir, je surprends un rat qui se rassasie. Alors, le lendemain je planque vers la même heure et je m'aperçois qu'il a ramené des congénères, ils sont une dizaine, ça se corse.
Quand je la croise à nouveau, deux jours après, je lui fais part très gentiment de ma découverte et lui demande d'arrêter pendant quelque temps ses livraisons. Je lui demande aussi pourquoi elle ne nourrit pas ces colombes devant chez elle. C'est une bonne question, non ? Elle me tourne le dos brusquement et se tire en maugréant.
Mais elle ne change rien à ses habitudes, elle change juste d'horaire, impossible de la revoir durant quelques jours. Des fois, je sors armé d'une pelle et je nettoie l'endroit.
Enfin, je retombe sur elle et je lui demande, toujours avec les égards dus à son âge et à son sexe supposé faible(?), de stopper tout net ces enfantillages, c'est ridicule. Et, il y a des lois sur l'hygiène, les rats vous sav... Que n'ai-je dit... Elle se met à hurler.
— Salopard de r'miste, c'est moi qui te paye à rien foutre toute la journée et tu veux m'empêcher de nourrir ces bêtes qui ne t'ont rien fait. Va travailler va, à ton âge t'as pas honte ? Et naturellement, une autre voisine nous croise à ce moment.
Faudrait que j'écrive ses paroles en caractères gras, afin qu'on ressente sa haine.
Elle répète ses mêmes arguments une autre fois, sur le même ton, les mêmes mots, mais dans un ordre différent et avec une violence étonnante chez une femme de cet âge, tellement que je n'ai su quoi répondre. Enfin, j'ai juste dit :
— Espèce de grosse vache, va ! Grosse vache ! Et je suis parti.
Pas de quoi être fier de la répartie... Ce dialogue à jamais gravé dans les "caches" du web s'est déroulé il y a 8 ou 9 mois, depuis une quinzaine de jours l'endroit reste propre. On se croise de temps à autre, en regardant ailleurs. Mais, je l'entends marmonner, à mon hauteur, sale r'miste, sale faignant... ou d'autres trucs pas très avenants.
Voilà, j'ai été un bon r'miste respectueux durant des années, car ces colombes nourries en face de ma piaule, avaient pris l'habitude de se poser sur les fils téléphoniques qui passaient au-dessus de ma deuch pour digérer aussitôt, ce qui la couvrait de fientes ; des microtrous sont apparus depuis dans la capote, heureusement, il ne pleut pas souvent dans la région, grosse vache.
Comme disait ma mère, "fait du bien à Martin, il te le rend en chiant dans ta main."
En souvenir de Jean François BIZOT
(J'ai mis du temps à retrouver ce numéro
et, horreur, je l'ai détourné)
Et puis, j'ai lu sur Var Martin, journal qui ment même plus, juste il répète [y a qu'à voir, ce jour le 30 oct, son site lance un "l'info en vidéo" intitulé : Rachida Dati aurait menti sur ses diplômes (notons le conditionnel)], donc j'ai lu qu'un varois âgé de 57 ans avait été mordu à la main par un rottweiller, en première page sur le côté, ça a un nom cet endroit, mais il m'échappe. Il y a un article qui suit en page 5.
Après lecture de celui-ci, le rott devrait être exempté de peine de mort, le patron du caniche (le mordu) ayant dû avoir, au moment des faits, une attitude mal perçue par le gros chien. C'est bizarre, en France on a établi la peine de mort pour les chiens. Il faudrait penser à créer des tribunaux.
Il se passe, dans ce bas monde et dans notre pays, des actions innommables, et alors c'est quoi les nouvelles du monde pour Var Matin ? Un chien a mordu une main et, et, et... plus de 8 000 fans au Zénith (?) pour voir Tokyo Hotel, un boy-band de rock, oublié dans un an et demi. J'ai remonté la file d'attente (en deuch, y avait bouchon), c'était pas croyable, y avait les minettes de 12 ans annoncées, mais y avait aussi les grandes soeurs (30 ans) et d'autres encore plus âgées. Après le triomphe de Michel Sardou, Toulon montre l'étendue de ses goûts musicaux.
Mais je dérape, il y a 35 ans environ, ma frangine s'est fait mordre, elle avait 8 ans, au visage par un chien-loup (ou chien-policier ou berger-allemand) comme on les nommait affectueusement à l'époque et avec qui elle s'amusait tous les jours. Mon ex, a eu la même punition avec le même type de cabot, son chien, enfin, celui de ses parents ; et, elles ne sont pas passées dans le journal local et encore moins à la TV. Et la race ne s'est pas éteinte.
Donc, le problème n'est pas nouveau, les chiens ça mord. Une piste est lancée par Nicolas S, 10 ans de taule pour les proprios et la peine de mort pour les chiens. Lui, il dit qu'ils s'en servent comme d'une arme mais, tout le monde n'a pas les moyens de sortir en short entouré de dix gardes du corps.
Moi, je n'ai jamais aimé les gros chiens, mais un jour j'ai dû en raccompagner un, d'un point à un autre dans la ville, et là, j'ai compris. C'était un dogue allemand grand comme un poney. Les personnes croisées avaient une attitude respectueuse envers cet attelage que jamais je n'avais suscitée tout seul.
Mon chat m'a griffé et ce n'est pas la première fois, je vais faire une main courante, mince alors !
Merci mon Trésor chéri,
Aprés avoir bloqué mon compte en banque, voir ici, parce que trop fauché pour payer une amende à 90€, j'avais demandé un étalement, tu m'as enfin proposé un arrangement à l'amiable. En effet, je vais pouvoir payer les 316,31€ en 10 fois.
Et j'ai pas intérêt à oublier, sinon les poursuites reprendront. Je suis heureux de constater qu'il y a une justice et des fonctionnaires à l'écoute de la détresse humaine, ce n'est pas parce que je suis r'miste qu'on doit me faire des cadeaux. Je sais à quoi va servir toute ma prime de Noël maintenant, si prime il y a, car c'est déjà un scandale qu'il y ait une prime à la gueusaille. Déjà que j'ai une voiture.
Je vais m'adresser, de ce pas, au Médiateur pour voir si je ne pourrais pas payer encore plus, un mois ou deux afin que mon bien adoré président puisse être augmenté.
<= VOILA, J'ENLEVE MON CHAPEAU, JE GALEJAIS AMI R'MISTE.
Je ne culpabilise pas, les 380€ qu'on me verse tous les 5 du mois, le 6 je les ai déjà rendus. Je paie l'EDF et toutes les TVA qui existent, exactement comme le ferait le franco-belgo-suisse-monégaste-français johnny à l'idée.
J'enrichis un peu les commerçants, et mon Trésor. J'enrichis les toubibs, les labos et les pharmaciens, ça ne me coûte rien et ça leur fait tellement plaisir.
Mes assistantes sociales comptent sur moi, mon avocate que j'ai grâce à l'aide juridictionnelle, ne me repousse pas, pour peu que j'ai pris une bonne douche avant d'aller la consulter, donc je donne aussi à la CEO ou véolia ou... ça change tout le temps de nom les distributeurs de l'eau.
Les huissiers attendent patiemment leur tour, un jour ils vont s'abattre, accompagnés d'un serrurier et d'un officier de police.
Peut-être un jour, les surveillants de la pénitentiaire me prendront sous leur coupe. Parce que j'aurais craqué et me serais jeté tête première sur un bien privé, qu'il faudra réparer ; un petit job pour un maçon ou un chirurgien plastique...
Il y a aussi les journalistes qui grâce à nous remplissent des pages de journaux TV et en papier en priant de ne pas nous rejoindre un jour.
Alors, ami gueux, soit fier de toi, ta misère contribue au bonheur de notre société qui pourtant nous conchie, l'ingrate.
Il y a peu de temps, on nous a répété, par tout média existant, que dans notre pays les détenus ne faisaient que la moitié de leur peine, plus personne, même au plus profond de nos campagnes, n’ignore ce fait qui est devenu acquis.
Ça faisait suite aux méfaits de ce pédophile récidiviste qui n’avait pas effectué sa peine en totalité. La Ministre de la Justice, se devant de réagir à chaud, nous a promis des lois plus restrictives.
Et quand on établit de nouvelles répressions pour cette catégorie de délinquants, dans la foulée, elles servent aux autres ; juste se souvenir du fichier génétique, qui à la base leur était destiné et qui est imposé aujourd’hui à tout détenu, faucheur volontaire, syndicaliste, y compris. (400 000 français y figurent!)
On avait entendu N. Sarkozy en campagne tenir ces propos : «Je ne comprends pas […] pourquoi un condamné ne fait que la moitié de sa peine et pas la totalité de celle-ci.» le 7 mars 2007 lors d’une rencontre avec les lecteurs de Sud Ouest. Rachida Dati rajoutait plus tard : «Je ne veux plus qu'un condamné sache d'emblée qu'il n'exécutera pas la totalité de sa peine».
Ce discours pernicieux va imbiber pour longtemps le cerveau de futurs jurés qui auront tendance à être plus généreux au niveau du nombre d’années à distribuer, ils multiplieront leur demande de peine par deux et oui, en France, on sort à moitié peine. C’est presque un appel à la délinquance.
Peu après, Il y a eu la conditionnelle de Bernard Cantat et la lettre de la mère de Marie Trintignant envoyée à la présidence de notre République. Cette dame, dont je respecte infiniment la douleur, avait mal été renseignée par ses avocats.
En correctionnelle, le jeu ne changera pas, car les juges savent eux.
Ils savent que cette affirmation est un mensonge. Pour pouvoir sortir en conditionnelle il faut remplir certaines conditions, la plus importante se nomme «promesse d’emploi». Le genre de promesse que l’employeur a intérêt à tenir, sous peine de poursuites pénales, pas de celles dont usent et abusent certains hommes politiques d’après Pasqua. Et, ce type de patron n’est pas courant.
Quand on est connu (Cantat, Le Floch et bien d’autres VIP) l’emploi on l’obtient plus facilement. Chez ces gens-là, monsieur, on l’obtient la mi-peine. Faute avouée (ou pas) est à moitié pardonnée.
Mais, pour l’énorme majorité des condamnés, la tâche est plus dure, carrément impossible.
Vous en connaissez beaucoup vous des entrepreneurs prêts à embaucher un détenu ?
Déjà, des qui embauchent des employés «normaux» il y en a de moins en moins, voir du côté de la crise de l’emploi.
Vous en connaissez, qui vont embaucher un détenu qui a passé son CAP de pâtisserie en prison et qui en plus a un patronyme à consonance française nord-africaine ?
Si la famille du détenu, malgré ses multiples démarches désespérées et minée par cette impuissance, n’arrive pas à trouver une promesse d’emploi, le détenu n’a comme solution que d’éplucher les offres d’emplois, il est aidé par un travailleur social en taule.
Tiens, aujourd’hui, pour nous, il entoure une offre qui correspond à son cursus, il y a un numéro à contacter.
Vous imaginez la scène, il faut appeler l’éventuel employeur, lui proposer votre candidature, lui parler de vous, lui expliquer d’où vous appelez, vous montrer persuasif et sûr de vous, le travailleur social en attestera si besoin. En général, on vous dira qu’il faut un type dans l’immédiat, l’entretien sera clos poliment.
On est dans un bon jour, il veut vous rencontrer, alors faut travailler durement avec le travailleur social qui vous suit pour tenter de demander une autorisation de sortie pour le jour « J » et faut pas se rater ce jour-là.
De toute façon, c’était pour remplir du blanc, ce genre de rencard n’existe pratiquement pas, sauf avec une association, s’il reste des places.
Autres conditions pour demander une conditionnelle : ne pas être en état de récidive (ça retarde), avoir un lieu de résidence favorable à sa réinsertion ; d’autres nombreux éléments entrent en jeu
Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a estimé le 24-9-2003, que la libération conditionnelle était «l’une des mesures les plus efficaces et les plus constructives pour prévenir la récidive et pour favoriser la réinsertion sociale des détenus dans la société». En Suéde, par ex, elle est accordée d’office.
En France, elle concerne une part sans cesse décroissante des libérés, en 2001, 9,2% en bénéficiait, en 2004, 5,8%, une évolution confirmée en 2005 (5 866 demandes en 2004 contre 5 671 en 2005). Finalement, la liberté Conditionnelle ne concerne que très peu de détenus.
Elle est attribuée par le JAP , et ils n'ont pas tous la même vision de leur profession.
De plus, les conditionnelles sont délivrées après une période effective de détention de plus en plus longue, au minimum après les 3/4 de la peine.
Malgré tout, rien ne "les" empêchera de voter de nouvelles lois.
Tous les chiffres cités viennent du Guide du sortant de prison, édité par l’OIP.(Observatoire International des prisons)
Il n'y en a plus qu'un qui me considère comme un citoyen lambda, c'est mon Trésor, c'est pas un surnom affectueux pour une tendre proche, non c'est du TRÉSOR NATIONAL dont je vous cause. Lui, mes maladies, il s'en bat les couilles fout.
En bref, malgré ma décrépitude présente je possède une auto, une deuch (2CV pour les + jeunes). En mars 2006, la Gendarmerie m’a flashé (je ne m’en suis pas aperçu), je me rendais à un r d v d’ordre médical.
Une ligne droite de 3 ou 4 kilomètres de long, la vitesse est limitée simultanément à 50 Km/h, à 90 puis à 30, puis à 90, puis à 50, encore à 90 et pour finir dans la ville d’Hyères à 50 Km/h ; la caserne de la Gendarmerie est située à peu près au milieu de cette droite. Peut-être même qu’un gendarme m’a flashé de sa chambre, en pyjama ? (je galèje, je m’excuse d’avance, je demande pardon, comment puis-je ?)
Un mois plus tard environ, je reçois la sanction, une amende de 135 euros, pour excès de vitesse. Je roulais à une «Vitesse, retenue après application de la marge technique, de 52 Km/h au lieu de 50 Km/h».
Pour la payer, j'avais le choix, si je le faisais dans les quinze jours qui suivaient, l’amende tombait à 90 euros, mais le con de gueux que je suis n’avait pas cette somme, sinon c’était 135 € à payer dans les 45 jours.
Un autre choix( ?) attendre le 46ème jour pour allonger la monnaie et là c’est royal, 375 euros. Ce dernier choix est exclusivement réservé à ceux qui n’ont pas les moyens de choisir les deux premiers, ceux qui n’ont ni 90 ou 135 euros d’avance.
Pour formuler une requête, il faut joindre 135 € à la demande. Dans le genre, " je vous informe qu’étant r’miste je ne suis pas en mesure de payer en une fois la somme de 90€. Veuillez trouver ci-joint un chèque de 135€ en guise de ma bonne foi."
C’est qui qu’a pondu ce genre de règlement obscène ? Un député, une commission , ils n’avaient pas de pauvres dans leurs connaissances ?
J’ai fait un courrier les jours suivants, expliquant ma situation et quémandant un éventuel étalement de la somme, pas demandé la grâce, juste un étalement, calme et courtois malgré les nœuds dans mon bide et une envie de violence. Je n’avais aucun espoir quant à la suite que donnerait l’Administration (mais c’est bien un être humain qui a lu mes suppliques !) à ma demande, je gagnais du temps, du temps de repos, du calme. Pas de réponse.
En novembre, je reçois d’un huissier un « dernier avis avant saisie de vos biens ». Si je ne paye pas dans le mois la somme de 431,28 €, on saisit mes biens. C’est super gentil et délicat l’État, il me traite comme un paria, je me traite de paria.
Je joins l’huissier et je tombe sur une oreille attentive reliée à un cerveau faisant preuve d’humanité. Passagèrement touché par ma situation, il me conseille de lui envoyer 10€ pour « arrêter l’affaire ». Je le fais et reste tranquille 10 mois.
Trois mois après l’élection présidentielle (faut rentrer du fric pour le « paquet-cadeau fiscal » des riches) ma banque m’avertit qu’une Opposition administrative a été requise par le Trésor, mais, comme mon compte est débiteur, l’État ne peut rien prendre. Ma banque oui, elle me facture 36,63€ de frais. L'État voulait me prendre, par surprise, un mois de RMI, le fourbe.
Moi qui n’osais plus me pointer dans ma succursale, allant jusqu'à me faire expédier, coûteusement (15€), mes nouveaux chéquiers, tout ça afin de ne pas me faire remarquer moi et mon compte débiteur depuis des mois, le coup était rude.
Nouveaux courriers de moi et de mon assistante sociale, je(il) suis(est) pauvre, plus que pauvre, très pauvre. Pourriez-vous m’(lui) accorder un étalement ? Pas un cadeau, je(il) veux(t) payer en plusieurs fois l’amende de 90€ qui est passée à 375€ car je(il) ne pouvais(t) pas payer les 90€ initiaux.
Monsieur, envoyez-nous un chèque de 50€ et d’autres documents. Votre demande ne sera (même) pas étudiée si l’acompte n’est pas joint. J’ai envoyé un chèque de plus de la moitié de l’amende initiale, pour le reste je ne sais pas encore. Si j’ajoute les 36€ de la banque et les 10 de l’huissier, ça fait 96€, le montant de l’amende…
Je me dis qu’il y a quelque part dans ce pays, un type ou une nana bien calé dans son fauteuil à roulettes, qui a lu mes lettres où j’étale ma détresse de gueux, ma vie, mes problèmes et qui n’a eu à mon égard qu’un regard froid, technique et mécanique, le type "bon à appliquer le règlement". J’envoyais des lettres qui n’avaient jamais de réponse.
C’est ce système qui fait que le fonctionnaire est moyennement aimé, quand je pense fonctionnaire, je pense à cette créature cachée dans un bureau avec mission de me persécuter, en attendant. Pas, à l’infirmière, aux profs et autres… flics, militaires, gendarmes... hum.
Voilà, un jour j’ai roulé à 52 Km/h et ça m’a traumatisé.
j'ai les "trois maladies les plus minables, les plus honteuses"* qu'un homme puisse avoir dans notre société moderne, sans tabou, où faut se lever tôt pour consommer plus, et être bronzé aux dents blanches avec le sourire carnassier qui sied, et posséder sa TV plasma grand écran et son Iphone, et être bouffé par l'ambition et le paraître
Jugez plutôt:
1) je suis R'miste depuis presque 3 ans...
2) J'ai plus de cinquante ans.
3) Je suis dépressif au point de suivre un traitement (la grosse dose) et d'être suivi par des psys.
Vraiment, certains cumulent les mandats, moi c'est les mandales.
Que feriez-vous à ma place ? Je me le demande.
• "Pends-toi", diront les plus cyniques. Que le cul leur pèle, qu'il y pousse des joncs et qu'on y mette le feu !
• "N'arrête pas ton traitement !", mon pharmacien.
• "T'inquiète, ça va aller mieux, c'est obligé !", mon voisin.
• « C’est vrai, tu peux pas tomber plus bas, faut positiver », sa nana.
• "Pense à autre chose, merde." , mon ex.
• "Mange mon fils, t'as de quoi manger, au moins ? tu veux que je file des plats ? Prends-les...", ma mère.
• "Putain, ça tombe mal, avec la rentrée (les impôts, les Fêtes,...) on a plus un franc.", je ne les compte plus.
• « La résilience, tu y penses ?, oui, mais pour rebondir il faut un minimum d’énergie, non, hein, hein ? », une amie qui a lu un article du NO sur Boris.
• " Pète un coup", me conseille le jeune S ici plus bas.
-> Grand merci à S d'ailleurs, comme lui(elle)(eux) tous les lecteurs devraient me donner un amical conseil, ils contribueraient (en + c'est gratis) ainsi au bien-être d'autres personnes en proie à la même problématique.
*J'admet qu'il existe des maladies bien plus graves, on ne rigole pas avec celles-là, mais avec les miennes, on peut se marrer, c'est pas sérieux. T'as pas le moral? Bois un coup, con!
L'HOMME & LA MACHINE
aujourd'hui, mon blog à un an.
mais c'est béta, je n'ai rien à dire...
happy birdhay to you my blog, happy birdhay to you... pom pom pi dou.
Sachant que le titre de la dernière note était susceptible d'heurter quelques délicats(es) lecteurs(trices) passant par là, il fallait illico que je donne quelques explications sur ce vent de paillardise si peu coutumière sur ce blog...
Le Var, merveilleux département, recormand du nombre de piscines remplies en période de sécheresse et du nombre de retraités sans souci financier, donc sans doute, du nombre de sociétés de surveillance, de Pompes Funèbres, de Cliniques privées et de toubibs de tout poils....
Ah, naître et mourrir dans le Var... entre ces deux dates limites, il faut aller travailler et vivre ailleurs, sauf si l'on est héritiers, maffieux russes ou autres, commerçants, serveurs, plongeurs dans mer (et vaisselle), dealers de cok à ST Trop ou fonctionnaires divers dont des Armées...
Au centre du Var donc, un village, le trou de balle du Var, dirais-je si j'avais l'humeur grivoise ou la Proctologie comme spécialité; c'est là où il fait le plus chaud dans ce département, déjà bien gaté par le soleil, le relief fait penser à une cuvette.
Des 40°, sans vent... et un trou de balle, c'est là où la température se mesure chez les n'enfants. Mais un trou de balle sans vent c'est pas juste, imaginez le mistral soufflant au-dessus de la cuvette sans jamais la ventiler. Cruelle destinée pour cet endroit & ses habitants.
Et le voilà mon trou du LE LUC. Je ne sais si le brugnonier y pousse.
Autre particularité de cet endroit, il sent mauvais. Aux élections de 2002, la Michèle D y a fait ses 27% & même 39% dans ds villages proches. Par ici et autours, un hab/4 a voté FN. Un colonel à peine efféminé, non ? Faut aimer... C'est la coupe "béret".
Elle n'a aucun rapport direct avec le brugnon mais j'avais gardé son tract... pour faire peur aux enfants.
(Dire que je paye pour écrire de telles choses.)
Depuis au moins 15 jours, le r'miste que je suis rêvait de bouffer de juteux brugnons bien parfumés; parfumés comme des brugnons, juteux et parfumés donc dignes de ces adjectifs, sauraient l'être. Une envie, une obsession même, et si peu d'euro pour l'assouvir ; alors, en attendant, je grignotais des sandwichs de Tucs© parfumés bacon/petit bout de jambon, mais c'était si sec, si si si dégueulasse et dur à avaler, surtout avec de l'eau de la "CEO Toulon parfum ozone/javel©". J'évitais le trottoir où siegeait l'étal aux fruits. On peut souffrir même en temps de paix.
Je veux des brugnons, je veux mordre dans le brugnon et que son jus dégouline de mes babines et se répande de mon cou à mon buste poilu. Ou des pêches blanches mais ce n'est plus la saison pour ces dernieres.
Finalement, hier je craque, je fonce au distributeur et je retire 40 euros du découvert auquel j'ai encore droit. Je traverse le boulevard et rejoins l'épicier. Je fixe, en bavant, une cagette de brugnons. Des top-models dans leur catégorie, des couleurs grandioses, une apparence parfaite. Un peu comme celle, nouvelle(?), de nos dirigeants qui affichent un bronzage permanent et des fringues de classe. Beau dehors, à l’intérieur… c'est autre chose. L’apparence Berlusconi, c’est le nom que je cherchais.
Je saisi un fruit, le soupèse délicatement, il est un peu dur, mais ça ira, je le mangerai demain. Je vais pour en prendre un second quand les mains de l'épicier viennent se placer entre les miennes et les fruits de ma convoitise. Je comprends, faut pas que je touche le matos, j’avais pas vu la pancarte qui l’ordonne. Je m'en fous, j'en fais fi, j'arrive à passer une main entre les siennes et à récupérer un deuxième fruit, et toc. Je le regarde l'épicier, il est tout prêt de moi, il me fixe sans aucune sympathie dans le regard, pourtant c'est bien moi qui vais lui refiler du pognon.
Je détourne son attention en lui demandant l'origine d'un fruit bizarre, une grosse pomme toute blanche. Pendant qu'il m'explique que c’est une pomme au goût de poire, que c'est nouveau et qu'il m'en tend une pour me la montrer, je récupère deux autres brugnons dont un plus mur que je compte déguster dès arrivé chez moi ; en espérant qu'ils ne soient pas comme les hommes dont je cause plus haut. Des grosses pommes qui ont le gout de la poire? Vivement les petites poires au gout de pomme, ça manque.
Là, je vois que je ne me suis pas fait un nouvel ami, j'ai choisi mes quatre brugnons sans qu'il n'en touche un seul. « NE PAS TOUCHER LA MARCHANDISE,SVP », il n’a pas touché la mienne. Je vis dangeureusement.
Il me colle derrière jusqu'à la balance, au cas où j'aurai envie de tâter à droite et à gauche sur le court chemin. Il pèse et ça fait 3,95 euros. « Quand on aime on ne compte pas », con de proverbe de riche, moi j'aime et je compte, quatre euros = quatre brugnons, c’est cher, dispendieuse cette lubie.
Arrivé à l'appart, je coupe le brugnon mûr et mou en deux parties que je voudrais bien séparer, impossible, c'est rageant ce noyau qui s'accroche. Ce n'est rien, j’épluche le fruit et mords dans la chair et je la recrache aussitôt ! Pas de jus, un goût dégueulasse et l'impression d'avoir mâché du carton.
J’en prends un second, en découpe un quartier, je le sens, l’odeur du fade, j’ai découvert l’odeur du fade. Je pousse tous ces déchets de côté sur mon évier. En faisant bref, un des quatre était goûteux, les trois autres plus que douteux, immangeables. De plus, c'est moi qui les ai choisis.
Demain je ramène tout ça, chiche, si je suis un homme, je fais ça !
Demain c’est lundi, il sera fermé, mardi tout sera pourri, je l’ai dans le fion. Mangez des fruits, quatre, cinq par jour qu’on nous serine.
Je regarde ce tas de déchets, mais à quoi ça rime tout ça? Quand je pense aux années de recherches richement dotées, aux espoirs, aux essais, aux greffes multiples et à la fierté de ces ingénieurs (les mêmes qui sont pour les OGM ?). Enfin, le passage au stade de la plantation à grande échelle de ce type d’arbres qui donnent de très jolis fruits dégueulasses à bouffer que même les parasites n’y arrivent plus; et bien je suis amené à me poser des questions, par exemple :qui gère cet immense bordel qu'est devenu le Monde?
Toute cette énergie gaspillée, tout ce pognon, pour ce fruit, pour que j’en jette 75% et que je batisse dans la hate et la douleur une théorie sur les méfaits de la néo.économie. Je hais toute la chaine, mais qui aime-je ?
FLASH-BACK en N & B, 20 ans plus tôt.
Pourtant, tout n’a pas été toujours ainsi. J’ai le souvenir d’une tante qui vivait à Toulouse, elle vendait du nougat dans les foires, ça vous forge un caractère un job pareil.
De passage par ici, elle avait tenu à nous faire un poulet farci à je ne me rappelle plus quoi. J’étais à ces côtés quand elle l’avait acheté sur le marché du Cours Lafayette.
Dans la cuisine, quand elle a voulu élargir le trou de remplissage du poulet, une forte odeur de pourriture en profita pour s’en échapper.
Dix minutes plus tard, elle était devant le garçon boucher, elle avait enroulé le poulet dans du papier journal et le tenait par la tête depuis son départ de la cuisine.
- Monsieur, votre poulet il est pas frais, il est même pourri ! Sentez-moi ça ! Elle attirait le chaland de sa forte voix.
Le type la toisa, elle n’était pas impressionnante physiquement. Il le prit à la rigolade.
- Et alors, qu’est-ce tu vas me faire ? Je ne suis pas dedans moi, je suis pas dans le poulet !
- T’es pas dans le poulet toi ? T’es pas dans le poulet ? Et bien prend ça au moins tu pourras plus le dire !
En même temps, elle fit tournoyer le gallinacé au-dessus de sa tête et le lâcha dans celle du garçon à la fin de sa phrase.
Le patron rappliquât du bistrot où il siégeait, afin de disperser la foule, offrit un magnifique poulet à la dame de Toulouse et l’affaire fut close.
Merci où que tu sois, tu m’avais vengé 20 ans auparavant.
Je termine ma trilogie, après la Liste d'Hortefeux et la Liste de Mariani, je vous présente ce jour :
LA LISTE DES COURSES
J'ai trouvé ce faire-part dans la rue, des pneus d'auto et des chaussures d'hommes l'avaient sali.
Quand je l'ai retourné, je me suis bien marré, car le mot Bière me semblait bien placé... Alors, j'ai tout bien nettoyé avec Gimp, et voila.
On est bien peu de chose, non ?
Y a plus de tabou, qu'ils disent, les Lagrange, Mariani et Cie. Alors, je me lance.
Quelques idées pour Mariani:
1) Interdire la baignoire à certains immigrés, vous voyez ce que je veux dire... Des wc à la turque et s'est tout. Et puis merde, pardon zut, wc turc pour tous les étrangers !!
2) Etabir, au frais des cons de la République, le fichage adn de tous les héritiers fortunés des collabos bons français de 40/45, des fils & petits-fils d'entrepreneurs bien français, de ceux qui se levaient tôt pour dénoncer, non non pour s'enrichir.
Cette magnifique liste établie (on pourrait la nommer : La liste de Mariani), les crs et la police, dignes descendances elles aussi, raccompagneraient tout les autres habitants hors de France. C'est à dire cette progéniture nauséabonde de communards, des gauchos de merde; allez raoust, en Afrique et à la nage..
C'est une idée en l'air, rien ne nous empêche d'y réfléchir; osons, c'est comme ça qu'on nous reconnait.
Comme moi, aidez votre Maître et ses valets, non non,ses collabo rateurs, proposez des idées, y a plus de tabou...Et, peut-être un jour, vous serez Conseiller Municipal d'une ville FN et zut, d'une mairie UMP du Sud.
J'ai peu de lecteur donc très, très peu de commentaires et peu de chance d'avoir un troll. Tant mieux, vu la teneur du dernier signé zaza napoli avec un lien bidon.
"pourquoi ça vous plait tous ces zoulous qui vous coupent la gorge pour un peu de sous pour s'acheter de la came ?
vous n'etes pas objectifs vous les bobos."
Donc, ils étaient 30 000 à se présenter dans les préfectures, on se souvient des files d'attente sur les trottoirs. Ils y croyaient, un enfant scolarisé, un toit et d'autres justificatifs. Ils voulaient juste vivre et travailler en France. Eventuellement, envoyer de l'argent au pays afin d'aider la famille à survivre.
Des tas de pays européens, Italie, Espagne, U.K., Allemagne régularisent par centaines de milliers mais vous [les, maudits soient-ils, fameux 53% (ex-FN + ex-RPR + ex-UDF, gouroutisés par un agité aux goûts musicaux à chier)] n'en voulez pas des étrangers, vous n'aimez pas ça les étrangers.
Alors, NS a donné un chiffre, 6 000 pas plus, c'est comme ça; pourquoi pas 5 000 ou 7 000 ? On ne le saura jamais. Finalement, pratiquement 7 000 ont été rayés de la liste d'Hortefeux.
Maintenant, il en reste 23 000 qui ont donné leur adresse et celle de l'école où est scolarisé leur gosse. Un demi-hongrois marié à une demie espagnole décide la chasse à l'étranger, il a décidé de leur pourrir la vie ; s'endormir tous les soirs dans l'angoisse d'être réveillé avec fracas et d'être viré, c'est pas supportable. C'est même insupportable pour une minorité de français de savoir que cela se passe dans leur pays.
Non, je n'apprécie guère "tous ces zoulous qui vous coupent la gorge pour un peu de sous pour s'acheter de la came". D'abord, s'il y en avait autant je serais au courant. D'autre part, les toxicos violents sont énormément moins nombreux qu'à l'époque précédant l'usage des substituts opiacés. Il en résulte moins d'agressions et moins de décès. Maintenant, si vous rêvez d'une société sans aucune violence, faut quitter ce monde.
Pour finir, zaza napoli, votre pseudo d'essence italienne, indique peut-être vos origines et alors, rappelez-vous donc la vague d'immigration de ce peuple, il y avait tous les corps de métiers et, en prime, la Mafia, les égorgeurs sont des rigolos à côté.
Autre chose, je suis r'miste de province, pas bobo. Mon grand-père, en 1939, pourchassé par les fachos de Mussolini est venu se réfugier en France. Déjà, chef d'équipe, il avait des nord-africains sous ses ordres quand il participait à la construction des grands barrages alpins ; ces hommes avaient rarement le niveau requis pour les postes à responsabilités, la puissance colonisatrice qu'était la France ne s'était pas trop investie dans ce secteur. Quand il y avait des accidents de travail mortels, c'était sur eux que ça tombait. Mais, je m'égare... ah oui, les zoulous égorgeurs...
Ps: dans le billet précédant, j'avais une pensée pour un supposé fonctionnaire chargé d'établir au jour le jour, la liste des expulsés. J'ai une idée pour l'aider, suffit de tracer 23 000 petits traits sur un mur et de barrer au fur et à mesure. C'est pas formidable ça ?