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DE PETITS RIENS

  • IL L'A REGARDÉ (se noyer) PUIS IL A TÉLÉPHONÉ.

    Pourquoi n'a t'il pas tendu la main à cet humain en perdition ??

    A qui ce flic a-t'il téléphoné ??

    Comment peut-on en arriver à de tel comportement ?? Merci, dans l'ordre, à LePen, Sarko & Hortefouille.

    Sera-t'il décoré pour épargner des frais de mise en rétention et de renvoi par ligne aérienne ?? 

    Comme je n'aimerais pas que mon ado de fils soit controlé par ce genre de fonctionnaire. 

     


     

     Heureusement, il y avait un témoin qui n'a pas décidé de se taire. 

  • JE SUIS VISITÉ...

    202060603.jpg Je suis visité, un peu comme au zoo, des curieux viennent voir ce qui se passe derrière ce mur lézardé. Le promoteur offre les frais de notaires aux 10 premiers acheteurs de la future résidence grand standing de 41 appartements qui va s'élever à la place de cette vieille bâtisse construite en 1888 et qui ne pouvait recevoir que trois locataires dont moi.

    Ils passent et repassent dans la rue, comme des rapaces, leurs prospectus à la main ou en voitures qui ralentissent. J'en vois un qui sautille, un instant plus tard, je le vois tendre un appareil photo au-dessus du mur, je gueule : "ça va, vous voulez pas entrer ? Je ne vous gêne pas sur la photo ? Vous avez pensé aux cacahouètes ?".



    284333304.jpg Hier soir, je sors, je surprend derrière ma porte en ferraille rouillée (elle est d'époque) un couple de femmes âgées d'une bonne soixantaine d'années chacune, des soeurs peut-être, qui se tiennent par la main;  elles sont habillées de la même façon et de la même couleur verdâtre. Elles essayaient de voir l'intérieur par la fente de la boite à lettres. Chacune d'elle tient une pub format A4 où un infographiste a dessiné le futur immeuble en lieu et place de "ma" piaule et de son jardin, et où un vendeur immobilier a agrafé sa carte.

    — "Vous voulez pas visiter en plus ?" que je leur envoie le plus désagréablement possible. J'ai des grandes facilités pour le désagréable depuis que la vie m'a tiré quelques grandes baffes dans la gueule et qu'elle décida de ne plus se passer mais alors pas du tout comme j'espérais qu'elle le fit.

    Elles hésitent, elles penchent en avant, se regardent, elles avancent, elles sont sur le point d'acquiescer, en plus !! Elles voudraient voir cette nature appelée à être bétonnée et goudronnée. Elles veulent voir toute cette verdure, qui va disparaître à jamais parce que des gens fortunés veulent investir dans le grand standing et, qu'elles ne verront jamais de leurs fenêtres.

    Ben non, vous ne visiterez pas parce que je n’ai pas envie et parce que ça n'a aucun rapport avec ce que vous allez acheter et surtout parce que je n’en ai pas envie.

    C'est pas la peine de visiter, il n'y aura plus rien des ces vieux arbres, de toute cette verdure en pleine ville. Plus rien, de cette nichée d'hérissons qui me font bien marrer les soirs d'été, plus rien de ces couples de mésanges construisant méthodiquement leur nid avant d'y déposer de petits oeufs, fauvettes ou rouge-gorges...etc. Il y aura 41 appartements grand-standing, 41 chiottes G-S qui déverseront leur contenu à moins qu'ils ne soient tous constipés d'un coup, je raconte vraiment n'importe quoi, qu'est-ce qui m'arrive ?
    Vous savez pas, même l'autre maison qui jouxte la "mienne" va être démolie par un autre promoteur plus offrant. En tout, presque 3000m2 de verdure vont être détruits et remplacés par du béton haut-standing.

    Elles reculent doucement, se demandant si elles ont à faire à un violent.

    Tiens, une idée folle, et si je les assassinais tous ces visiteurs et que je les enterre dans la cave de cette maison qui va être rasé, ils n'auraient plus de clients les promoteurs... aucune promesse d'achat, il ferait la gueule le promoteur... et moi, je pourrais rester encore quelques mois sur place.

     

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  • UNE BONNE CLAQUE AUX IDEES REçUES.

     

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    Un voisin d'Emma est originaire de Tunisie, il a monté une petite boite de maçonnerie. Depuis 6 ans que je le croise, il boite méchament.

    Alors même que j'entends par ci par là, des gens de mon coin répétant à l'envie des: "Putaing, "ils" en profitent de la CMU, de la SÉCU, des allocs, "ils" font soigner des "parents" à leur place, parce qu'"ils" se ressemblent tous."

    Ces derniers jours, il ne pouvait pratiquement plus monter les escaliers qui le mènent au troisième étage.

    Finalement, hier il est parti aux Urgences en ambulance, il était à deux doigts de la gangrène. Jusqu'à hier, il préférait aller se faire soigner en Tunisie par la médecine locale, marabout...

    En 6 ans il n'a pas couté un euro à notre SÉCU et il s'est ruiné en voyage bateau.

  • PUTAING, C'EST LE RETOUR DE PÉTAING !

    Oh Marius, ce mating à Saint-Maximing (et ailleurs dans le coing) en lisant Var Mating, les pékings se sont dit : Putaing, cé le retour de Pétaing !

    Plus sinistrement, "La police varoise recrute des "indics citoyens", le titre s'étale en gras à la une de Var Matin, le mercredi 5 décembre 2007. La suite en page trois :  [... Après une expérimentation menée dans une grande métropole (? laquelle ?) puis récemment, en région parisienne dans le cadre des émeutes dans les banlieues, le Var s'apprête à devenir l'un des tout premiers départements à mettre en place un système élaboré par la direction centrale de la sécurité publique.]

    Faut savoir, que dans ce même département, on compte déjà le plus grand nombre de militaires au mètre carré de France (le littoral, la rade de Toulon, le camp de Canjuers), on devrait se sentir en sécurité.

    En bref, fin 2007, un serveur (pas un barman) sera installé au commissariat central de Toulon, il sera exclusivement au service des particuliers qui pourront ainsi balancer les crimes et délits qu'ils constateront. Possibilité de joindre photo, vidéo...


    Le rédacteur, de l'article, termine en parlant "du risque d'appel à la délation que constitue ce système tout en reconnaissant que le principe n'est pas franchement nouveau"... En effet, le risque est loin d'être nul.

    D'autant qu'aujourd'hui, grâce à la technologie, c'est de son fauteuil, bien au chaud dans ses charantaises, sans être obligé de raser les murs pour porter la lettre à la Poste, que l'on peut balancer ceux qu'on n’aime pas.


    Que le Var soit l'un des premiers à tester ce magnifique système (qui doit faire bander les restes poudreux de Laval) n'a aucun rapport avec le fait que ce département offre en (mon)général 30% de ces voix au FN.

     


     
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    Finalement, devant le tollé général, ce projet a été suspendu une dizaine de jours plus tard. Pas annulé, juste suspendu! Pour les frustrés il reste toujours les vieilles méthodes qui ont fait leur preuve durant la période 40-45.
     
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  • LA RETRAITÉE ET LE R'MISTE.

    Nous avions de bons, quoique très limités, rapports de voisinage, elle habitait dans une impasse proche et passait devant chez moi pour s'y rendre, c'était une femme de 70 ans environ, aussi grande que moi, mais beaucoup plus large. Je mesure un mètre et quatre-vingt-quatre centimètres. Je l'avais aidé deux fois à porter ses sacs trop remplis.

    Un âge avancé qu'elle assumait avec grande vivacité et toujours sapée avec élégance, de marques pour femmes mûres. N'hésitant point à n'user que de ces membres inférieurs comme moyen de locomotion. Que ce soit pour se rendre au marché ou à la plage, éloignés tous deux de 5 ou 6 km d'ici, et ce, aux heures les plus chaudes de la journée, même en plein été. Ainsi, sa forme physique était nettement plus entretenue et bien supèrieure à la mienne.

    Nos discussions étaient au niveau du minima syndical, jamais d'envolée. L'avantage était que le plus souvent je la croisais, nous n'allions pratiquement jamais dans la même direction. Nous avions des horaires inversés, je sortais quand elle rentrait et vice-versa. Des banalités sur le temps, je la soupçonnais de droite, mais bon, par ici, la chose est courante.

    Elle avait pris l'habitude de déposer du pain mouillé en face de mon portail, des baguettes entières. Pour nourrir les colombes, me disait-elle. Je ne pense pas que les colombes avaient besoin d'elle pour survivre, mais chacun fait ce qu'il peut pour occuper sa vie.

    Comme un imbécile, je lui confie un jour, de grande détresse morale, que je n'étais qu'un r'miste.

    Les jours passent, ils n'ont que ça à faire, et toujours ces tas de mie molle. Puis, un soir, je surprends un rat qui se rassasie. Alors, le lendemain je planque vers la même heure et je m'aperçois qu'il a ramené des congénères, ils sont une dizaine,  ça se corse.

    Quand je la croise à nouveau, deux jours après, je lui fais part très gentiment de ma découverte et lui demande d'arrêter pendant quelque temps ses livraisons. Je lui demande aussi pourquoi elle ne nourrit pas ces colombes devant chez elle. C'est une bonne question, non ? Elle me tourne le dos brusquement et se tire en maugréant.

    Mais elle ne change rien à ses habitudes, elle change juste d'horaire, impossible de la revoir durant quelques jours. Des fois, je sors armé d'une pelle et je nettoie l'endroit.

    Enfin, je retombe sur elle et je lui demande, toujours avec les égards dus à son âge et à son sexe supposé faible(?), de stopper tout net ces enfantillages, c'est ridicule. Et, il y a des lois sur l'hygiène, les rats vous sav... Que n'ai-je dit... Elle se met à hurler.

    — Salopard de r'miste, c'est moi qui te paye à rien foutre toute la journée et tu veux m'empêcher de nourrir ces bêtes qui ne t'ont rien fait. Va travailler va, à ton âge t'as pas honte ? Et naturellement, une autre voisine nous croise à ce moment.
    Faudrait que j'écrive ses paroles en caractères gras, afin qu'on ressente sa haine.

    Elle répète ses mêmes arguments une autre fois, sur le même ton, les mêmes mots, mais dans un ordre différent et avec une violence étonnante chez une femme de cet âge, tellement que je n'ai su quoi répondre. Enfin, j'ai juste dit :

    — Espèce de grosse vache, va ! Grosse vache ! Et je suis parti.

    Pas de quoi être fier de la répartie... Ce dialogue à jamais gravé dans les "caches" du web s'est déroulé il y a 8 ou 9 mois, depuis une quinzaine de jours l'endroit reste propre. On se croise de temps à autre, en regardant ailleurs. Mais, je l'entends marmonner, à mon hauteur, sale r'miste, sale faignant... ou d'autres trucs pas très avenants.

    Voilà, j'ai été un bon r'miste respectueux durant des années, car ces colombes nourries en face de ma piaule, avaient pris l'habitude de se poser sur les fils  téléphoniques qui passaient au-dessus de ma deuch pour digérer aussitôt, ce qui la couvrait de fientes ; des microtrous sont apparus depuis dans la capote, heureusement, il ne pleut pas souvent dans la région, grosse vache.

    Comme disait ma mère, "fait du bien à Martin, il te le rend en chiant dans ta main."



     

  • MORDONS UN CHIEN.

    En souvenir de   Jean François BIZOT   

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    (J'ai mis du temps à retrouver ce numéro
    et, horreur, je l'ai détourné)

     

    Et puis, j'ai lu sur Var Martin, journal qui ment même plus, juste il répète [y a qu'à voir, ce jour le 30 oct, son site lance un "l'info en vidéo" intitulé : Rachida Dati aurait menti sur ses diplômes (notons le conditionnel)], donc j'ai lu qu'un varois âgé de 57 ans avait été mordu à la main par un rottweiller, en première page sur le côté, ça a un nom cet endroit, mais il m'échappe. Il y a un article qui suit en page 5.

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    Après lecture de celui-ci, le rott devrait être exempté de peine de mort, le patron du caniche (le mordu) ayant dû avoir, au moment des faits,  une attitude mal perçue par le gros chien. C'est bizarre, en France on a établi la peine de mort pour les chiens. Il faudrait penser à créer des tribunaux.

    Il se passe, dans ce bas monde et dans notre pays, des actions innommables, et alors c'est quoi les nouvelles du monde pour Var Matin ? Un chien a mordu une main et, et, et... plus de 8 000 fans au Zénith (?) pour voir Tokyo Hotel, un boy-band de rock, oublié dans un an et demi. J'ai remonté la file d'attente (en deuch, y avait bouchon), c'était pas croyable, y avait les minettes de 12 ans annoncées, mais y avait aussi les grandes soeurs (30 ans) et d'autres encore plus âgées. Après le triomphe de Michel Sardou, Toulon montre l'étendue de ses goûts musicaux.

    Mais je dérape, il y a  35 ans environ, ma frangine s'est fait mordre, elle avait 8 ans, au visage par un chien-loup (ou chien-policier ou berger-allemand) comme on les nommait affectueusement à l'époque et avec qui elle s'amusait tous les jours. Mon ex, a eu la même punition avec le même type de cabot, son chien, enfin, celui de ses parents ; et, elles ne sont pas passées dans le journal local et encore moins à la TV. Et la race ne s'est pas éteinte.

    Donc, le problème n'est pas nouveau, les chiens ça mord. Une piste est lancée par Nicolas S, 10 ans de taule pour les proprios et la peine de mort pour les chiens. Lui, il dit qu'ils s'en servent comme d'une arme mais, tout le monde n'a pas les moyens de sortir en short entouré de dix gardes du corps.


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    Moi, je n'ai jamais aimé les gros chiens, mais un jour j'ai dû en raccompagner un, d'un point à un autre dans la ville, et là, j'ai compris. C'était un dogue allemand grand comme un poney. Les personnes croisées avaient une attitude respectueuse envers cet attelage que jamais je n'avais suscitée tout seul.

     

     

    Mon chat m'a griffé et ce n'est pas la première fois, je vais faire une main courante, mince alors ! 

  • JE SUIS MALADEEEEE, COMPLÉTEMENT.

    j'ai les "trois maladies les plus minables, les plus honteuses"* qu'un homme puisse avoir dans notre société moderne, sans tabou, où faut se lever tôt pour consommer plus, et être bronzé aux dents blanches avec le sourire carnassier qui sied, et posséder sa TV plasma grand écran et son Iphone, et être bouffé par l'ambition et le paraître

    Jugez plutôt:

    1) je suis R'miste depuis presque 3 ans...

    2) J'ai plus de cinquante ans.

    3) Je suis dépressif au point de suivre un traitement (la grosse dose) et d'être suivi par des psys.

    Vraiment, certains cumulent les mandats, moi c'est les mandales.

    Que feriez-vous à ma place ? Je me le demande.

    "Pends-toi", diront les plus cyniques. Que le cul leur pèle, qu'il y pousse des joncs et qu'on y mette le feu !

    "N'arrête pas ton traitement !", mon pharmacien.

    "T'inquiète, ça va aller mieux, c'est obligé !", mon voisin.

    « C’est vrai, tu peux pas tomber plus bas, faut positiver », sa nana.

    "Pense à autre chose, merde." , mon ex.

    "Mange mon fils, t'as de quoi manger, au moins ? tu veux que je file des plats ? Prends-les...", ma mère.

    "Putain, ça tombe mal, avec la rentrée (les impôts, les Fêtes,...) on a plus un franc.", je ne les compte plus.

    « La résilience, tu y penses ?, oui, mais pour rebondir il faut un minimum d’énergie, non, hein, hein ? », une amie qui a lu un article du NO sur Boris.

    " Pète un coup", me conseille le jeune S ici plus bas. 

    -> Grand merci à S d'ailleurs, comme lui(elle)(eux) tous les lecteurs devraient me donner un amical conseil, ils contribueraient (en + c'est gratis) ainsi au bien-être d'autres personnes en proie à la même problématique.

     

    *J'admet qu'il existe des maladies bien plus graves, on ne rigole pas avec celles-là, mais avec les miennes, on peut se marrer, c'est pas sérieux. T'as pas le moral? Bois un coup, con!

  • NE PAS TRAVAILLER ET PAYER PLUS !

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     Il n'y en a plus qu'un qui me considère comme un citoyen lambda, c'est mon Trésor, c'est pas un surnom affectueux pour une tendre proche, non c'est du TRÉSOR NATIONAL dont je vous cause. Lui, mes maladies, il s'en bat les couilles fout.

    En bref, malgré ma décrépitude présente je possède une auto, une deuch (2CV pour les + jeunes). En mars 2006, la Gendarmerie m’a flashé (je ne m’en suis pas aperçu), je me rendais à  un r d v d’ordre médical.
    afdc1dab3e4826b0922a0892712704a4.jpeg Une ligne droite de 3 ou 4 kilomètres de long, la vitesse est limitée simultanément à 50 Km/h, à 90 puis à 30, puis à 90, puis à 50, encore à 90 et pour finir dans la ville d’Hyères à 50 Km/h ; la caserne de la Gendarmerie est située à peu près au milieu de cette droite. Peut-être même qu’un gendarme m’a flashé de sa chambre, en pyjama ? (je galèje, je m’excuse d’avance, je demande pardon, comment puis-je ?)

    Un mois plus tard environ, je reçois la sanction, une amende de 135 euros, pour excès de vitesse. Je roulais à une «Vitesse, retenue après application de la marge technique, de 52 Km/h au lieu de 50 Km/h».

    042cc4309479985cf2574abc232d50e2.jpgPour la payer, j'avais le choix, si je le faisais dans les quinze jours qui suivaient, l’amende tombait à 90 euros, mais le con de gueux que je suis n’avait pas cette somme, sinon c’était 135 € à payer dans les 45 jours.

    Un autre choix( ?) attendre le 46ème jour pour allonger la monnaie et là c’est royal, 375 euros. Ce dernier choix est exclusivement réservé à ceux qui n’ont pas les moyens de choisir les deux premiers, ceux qui n’ont ni 90 ou 135 euros d’avance.

    Pour formuler une requête, il faut joindre 135 € à la demande. Dans le genre, " je vous informe qu’étant r’miste je ne suis pas en mesure de payer en une fois la somme de 90€. Veuillez trouver ci-joint un chèque de 135€ en guise de ma bonne foi."

    C’est qui qu’a pondu ce genre de règlement obscène ? Un député, une commission , ils n’avaient pas de pauvres dans leurs connaissances ?

    J’ai fait un courrier les jours suivants, expliquant ma situation et quémandant un  éventuel étalement de la somme, pas demandé la grâce, juste un étalement, calme et courtois malgré les nœuds dans mon bide et une envie de violence. Je n’avais aucun espoir quant à la suite que donnerait l’Administration (mais c’est bien un être humain qui a lu mes suppliques !) à ma demande, je gagnais du temps, du temps de repos, du calme. Pas de réponse.

    En novembre, je reçois d’un huissier un « dernier avis avant saisie de vos biens ». Si je ne paye pas dans le mois la somme de 431,28 €, on saisit mes biens. C’est super gentil et délicat l’État, il me traite comme un paria, je me traite de paria.

    Je joins l’huissier et je tombe sur une oreille attentive reliée à un cerveau faisant preuve d’humanité. Passagèrement touché par ma situation, il me conseille de lui envoyer 10€ pour « arrêter l’affaire ». Je le fais et reste tranquille 10 mois.

    Trois mois après l’élection présidentielle (faut rentrer du fric pour le « paquet-cadeau fiscal » des riches) ma banque m’avertit qu’une Opposition administrative a été requise par le Trésor, mais, comme mon compte est débiteur, l’État ne peut rien prendre. Ma banque oui, elle me facture 36,63€ de frais. L'État voulait me prendre, par surprise, un mois de RMI, le fourbe.

    Moi qui n’osais plus me pointer dans ma succursale, allant jusqu'à me faire expédier, coûteusement (15€), mes nouveaux chéquiers, tout ça afin de ne pas me faire remarquer moi et mon compte débiteur depuis des mois, le coup était rude.

    Nouveaux courriers de moi et de mon assistante sociale, je(il) suis(est) pauvre, plus que pauvre, très pauvre. Pourriez-vous m’(lui) accorder un étalement ? Pas un cadeau, je(il) veux(t) payer en plusieurs fois l’amende de 90€ qui est passée à 375€ car je(il) ne pouvais(t) pas payer les 90€ initiaux.

    Monsieur, envoyez-nous un chèque de 50€ et d’autres documents. Votre demande ne sera (même) pas étudiée si l’acompte n’est pas joint. J’ai envoyé un chèque de plus de la moitié de l’amende initiale, pour le reste je ne sais pas encore. Si j’ajoute les 36€ de la banque et les 10 de l’huissier, ça fait 96€, le montant de l’amende…

    Je me dis qu’il y a quelque part dans ce pays, un type ou une nana bien calé dans son fauteuil à roulettes, qui a lu mes lettres où j’étale ma détresse de gueux, ma vie, mes problèmes et qui n’a eu à mon égard qu’un regard froid, technique et mécanique, le type "bon à appliquer le règlement". J’envoyais des lettres qui n’avaient jamais de réponse.

    C’est ce système qui fait que le fonctionnaire est moyennement aimé, quand je pense fonctionnaire, je pense à cette créature cachée dans un bureau avec mission de me persécuter, en attendant. Pas, à l’infirmière, aux profs et autres… flics, militaires, gendarmes... hum.

    Voilà, un jour j’ai roulé à 52 Km/h et ça m’a traumatisé.

  • MON LUC EN PROVENCE.

    Sachant que le titre de la dernière note était susceptible d'heurter quelques délicats(es) lecteurs(trices) passant par là,  il fallait illico que je donne quelques explications sur ce vent de paillardise si peu coutumière sur ce blog...

    Le Var, merveilleux département, recormand du nombre de piscines remplies en période de sécheresse et du nombre de retraités sans souci financier, donc sans doute, du nombre de sociétés de surveillance, de Pompes Funèbres, de Cliniques privées et de toubibs de tout poils....

    Ah, naître et mourrir dans le Var... entre ces deux dates limites, il faut aller travailler et vivre ailleurs, sauf si l'on est héritiers, maffieux russes ou autres, commerçants, serveurs, plongeurs dans mer (et vaisselle), dealers de cok à ST Trop ou fonctionnaires divers dont des Armées...

    Au centre du Var donc, un village, le trou de balle du Var, dirais-je si j'avais l'humeur grivoise ou la Proctologie comme spécialité; c'est là où il fait le plus chaud dans ce département, déjà bien gaté par le soleil, le relief fait penser à une cuvette.
    Des 40°, sans vent... et un trou de balle, c'est là où la température se mesure chez les n'enfants. Mais un trou de balle sans vent c'est pas juste, imaginez le mistral soufflant au-dessus de la cuvette sans jamais la ventiler. Cruelle destinée pour cet endroit & ses habitants.

    Et le voilà mon trou du LE LUC. Je ne sais si le brugnonier y pousse.

     

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    Autre particularité de cet endroit, il sent mauvais. Aux élections de 2002, la Michèle D y a fait ses 27% & même 39% dans ds villages proches. Par ici et autours, un hab/4 a voté FN. Un colonel à peine efféminé, non ? Faut aimer... C'est la coupe "béret".

    Elle n'a aucun rapport direct avec le brugnon mais j'avais gardé son tract... pour faire peur aux enfants.

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    (Dire que je paye pour écrire de telles choses.)

  • LES BRUGNONS DANS MON LUC!

    Depuis au moins 15 jours, le r'miste que je suis rêvait de bouffer de juteux brugnons bien parfumés; parfumés comme des brugnons, juteux et parfumés donc dignes de ces adjectifs, sauraient l'être. Une envie, une obsession même, et si peu d'euro pour l'assouvir ; alors, en attendant, je grignotais des sandwichs de Tucs© parfumés bacon/petit bout de jambon, mais c'était si sec, si si si dégueulasse et dur à avaler, surtout avec de l'eau de la "CEO Toulon parfum ozone/javel©". J'évitais le trottoir où  siegeait l'étal aux fruits. On peut souffrir même en temps de paix.

    Je veux des brugnons, je veux mordre dans le brugnon et que son jus dégouline de mes babines et se répande de mon cou à mon buste poilu. Ou des pêches blanches mais ce n'est plus la saison pour ces dernieres.

    Finalement, hier je craque, je fonce au distributeur et je retire 40 euros du découvert auquel j'ai encore droit. Je traverse le boulevard et rejoins l'épicier. Je fixe, en bavant, une cagette de brugnons. Des top-models dans leur catégorie, des couleurs grandioses, une apparence parfaite. Un peu comme celle, nouvelle(?), de nos dirigeants qui affichent un bronzage permanent et des fringues de classe. Beau dehors, à l’intérieur… c'est autre chose. L’apparence Berlusconi, c’est le nom que je cherchais.

    Je saisi un fruit, le soupèse délicatement, il est un peu dur, mais ça ira, je le mangerai demain. Je vais pour en prendre un second quand les mains de l'épicier viennent se placer entre les miennes et les fruits de ma convoitise. Je comprends, faut pas que je touche le matos, j’avais pas vu la pancarte qui l’ordonne. Je m'en fous, j'en fais fi, j'arrive à passer une main entre les siennes et à récupérer un deuxième fruit, et toc. Je le regarde l'épicier, il est tout prêt de moi, il me fixe sans aucune sympathie dans le regard, pourtant c'est bien moi qui vais lui refiler du pognon.

    Je détourne son attention en lui demandant l'origine d'un fruit bizarre, une grosse pomme toute blanche. Pendant qu'il m'explique que c’est une pomme au goût de poire, que c'est nouveau et qu'il m'en tend une pour me la montrer, je récupère deux autres brugnons dont un plus mur que je compte déguster dès arrivé chez moi ; en espérant qu'ils ne soient pas comme les hommes dont je cause plus haut. Des grosses pommes qui ont le gout de la poire? Vivement les petites poires au gout de pomme, ça manque.

    Là, je vois que je ne me suis pas fait un nouvel ami, j'ai choisi mes quatre brugnons sans qu'il n'en touche un seul. « NE PAS TOUCHER LA MARCHANDISE,SVP », il n’a pas touché la mienne. Je vis dangeureusement.


    Il me colle derrière jusqu'à la balance, au cas où j'aurai envie de tâter à droite et à gauche sur le court chemin. Il pèse et ça fait 3,95 euros. « Quand on aime on ne compte pas », con de proverbe de riche, moi j'aime et je compte, quatre euros = quatre brugnons, c’est cher, dispendieuse cette lubie.

    Arrivé à l'appart, je coupe le brugnon mûr et mou en deux parties que je voudrais bien séparer, impossible, c'est rageant ce noyau qui s'accroche. Ce n'est rien, j’épluche le fruit et mords dans la chair et je la recrache aussitôt ! Pas de jus, un goût dégueulasse et l'impression d'avoir mâché du carton.

    J’en prends un second, en découpe un quartier, je le sens, l’odeur du fade, j’ai découvert l’odeur du fade. Je pousse tous ces déchets de côté sur mon évier. En faisant bref, un des quatre était goûteux, les trois autres plus que douteux, immangeables. De plus, c'est moi qui les ai choisis.

    Demain je ramène tout ça, chiche, si je suis un homme, je fais ça !

    Demain c’est lundi, il sera fermé, mardi tout sera pourri, je l’ai dans le fion. Mangez des fruits, quatre, cinq par jour qu’on nous serine.

    Je regarde ce tas de déchets, mais à quoi ça rime tout ça?  Quand je pense aux années de recherches richement dotées, aux espoirs, aux essais, aux greffes multiples et à la fierté de ces ingénieurs (les mêmes qui sont pour les OGM ?). Enfin, le passage au stade de la plantation à grande échelle de ce type d’arbres qui donnent de très jolis fruits dégueulasses à bouffer que même les parasites n’y arrivent plus; et bien je suis amené à me poser des questions, par exemple :qui gère cet immense bordel qu'est devenu le Monde?

    Toute cette énergie gaspillée, tout ce pognon, pour ce fruit, pour que j’en jette 75% et que je batisse dans la hate et la douleur une théorie sur les méfaits de la néo.économie. Je hais toute la chaine, mais qui aime-je ?

    FLASH-BACK en N & B, 20 ans plus tôt.

    e7fc3c14a20615cb222fc0af361fa98b.jpgPourtant, tout n’a pas été toujours ainsi. J’ai le souvenir d’une tante qui vivait à Toulouse, elle vendait du nougat dans les foires, ça vous forge un caractère un job pareil.
     De passage par ici, elle avait tenu à nous faire un poulet farci à je ne me rappelle plus quoi. J’étais à ces côtés quand elle l’avait acheté sur le marché du Cours Lafayette.
    Dans la cuisine, quand elle a voulu élargir le trou de remplissage du poulet, une forte odeur de pourriture en profita pour s’en échapper.
    Dix minutes plus tard, elle était devant le garçon boucher, elle avait enroulé le poulet dans du papier journal et le tenait par la tête depuis son départ de la cuisine.

    - Monsieur, votre poulet il est pas frais, il est même pourri ! Sentez-moi ça ! Elle attirait le chaland de sa forte voix.

    Le type la toisa, elle n’était pas impressionnante physiquement. Il le prit à la rigolade.

    - Et alors, qu’est-ce tu vas me faire ? Je ne suis pas dedans moi, je suis pas dans le poulet !

    - T’es pas dans le poulet toi ? T’es pas dans le poulet ? Et bien prend ça au moins tu pourras plus le dire !

    En même temps, elle fit tournoyer le gallinacé au-dessus de sa tête et le lâcha dans celle du garçon à la fin de sa phrase.

    Le patron rappliquât du bistrot où il siégeait, afin de disperser la foule, offrit un magnifique poulet à la dame de Toulouse et l’affaire fut close.

    Merci où que tu sois, tu m’avais vengé 20 ans auparavant.

  • "CE SALOPARD QUI M'A PAS PAYÉ !"

    J'ai sympathisé avec un SDF, il fait la manche sur le chemin que j'emprunte pour me rendre au super-market Leclarc de mon quartier. Ce Leclarc, il est trop fort, il a bouffé les 3/4 des commerçants du quartier, qui viennent maintenant se servir chez lui; il a même occasionné la fermeture du kiosque à journaux et a embauché l'ancien libraire.


    Dans mon quartier, il y a de nombreux bistrots, des succursales de banques et des pharmacies. Les gens passent aux distributeurs, après ils vont boire dans les bistrots et puis ils finissent dans les pharmacies pour soigner leurs aigreurs et ulcères. Il y a même une maison de retraite de luxe, une clinique et les pompes funèbres, le tout dans un rayon de 50 mètres. J'allais oublier un labo pour passer les radios et un autre pour les analyses. Bref, c'est un chouette quartier où on peut tout faire de la naissance à la mort. Moi, je voudrais pas mourir dans mon quartier et j'aime pas le gérant du super-market. Voilà, c'est pour le décor.

    Il y a donc un SDF qui s'appelle Edouardo, il est gentil, poli, il est d'origine portugaise. J'ai noué contact l'an passé, je lui donnais 2 ou 3 clops ou une pièce ou je n'échangeais que des mots. C'était réglé comme ça.

    Un jour, il m'a ému plus que les autres, il avait travaillé durant un mois, pour "un salopard" qui habitait  "plus bas vers le centre-ville", l'autre avait traîné pour le payer jusqu'à disparaître. Ce jour-là, je lui donnais 10 euros, une somme pour un r'miste, avec la promesse qu'il m'en rende cinq quand il serait payé. Ce n'était pas une façon de le responsabiliser comme on dit dans le social, non, juste un arrangement particulier.


    Les jours ont défilé sans que l'on se reparle, ces cinq euros avaient creusé un sillon entre nous, juste un salut de la main réciproque, des fois une clop, point.

    Ce matin, je suis passé devant lui, il ne m'a pas vu arriver, il était très occupé à parler avec un vieux couple. Tout près d'eux, j'ai entendu des brides de la discussion. Avec son accent, il disait ; "Oui, j'ai travaillé un mois... et il ne m'a pas payé, le salopard... il habitait plus bas vers le centre-ville... le salopard !". La mémé avait déjà ouvert son porte-monnaie...
    Quelques mètres plus loin, je me suis retourné, il m'a regardé en souriant : "ça marche les affaires ?", je lui ai demandé en clignant d'un oeil, tout un art. Un mois ! Jamais je ne l'avais vu s'absenter aussi longtemps de sa place.

    A ce sujet, brave gens, je suis r'miste, j'ai travaillé durant un mois pour un salopard du centre-ville qui m'a pas payé, vous pouvez m'envoyer un peu des euros... svp.

  • malentendus

    Quand je suis sorti du ventre de ma mère, par un tout petit orifice, et que j'ai aperçu ces mains caoutchouteuses qui se tendaient vers moi, j'ai voulu crier : "Non! Non! Pas moi, pas sur la tête! Non!". Mais, aucun son n'est sortie de ma bouche et de plus je ne parlais pas la langue.

    J'ai compris quand elles m'ont tapé sur les fesses que j'allais en "chier" toute ma vie et je me suis mis à hurler, que faire d'autre?   À ce moment tous ceux qui étaient dans la pièce se sont mis à rire autour de moi, que des sadiques.

    Depuis, je collectionne les malentendus. 

     

    AUTRE CHOSE 

     

    medium_tapis_volant_bon_.jpg

     Aujourd'hui, il faisait trop de vent et le tapis volant, que j'élevais depuis qu'il était tout petit, c'est sauvé, si vous le voyez prière de le ramener. Voici sa photo à gauche.

     

    Ps: "amis" chasseurs, épargnez le, svp.

     

     

     Vivement la fin des élections, qu'on continue à "se le faire mettre", sans en plus devoir supporter [à la TV, sur le net, sur les murs, à la radio et ds le journaux...] tous ceux qui veulent remplir cette fonction.

     

  • la boîte en carton

    Il y a deux ans, j'étais assis face à une employée de la Sécu, afin de régler un problème anodin. Tout se passait bien, j'avais les papiers qu'elle me réclamait, elle s'est absentée pour photocopier tout ça.

    À ma droite, sur une autre chaise, il y avait un vieil ouvrier agricole arabe, qui avait fait 20 km en bus pour arriver ici. Ce n'était pas la première fois qu'il venait. J'ai entendu tous ces renseignements malgré moi, impossible de fermer les oreilles. À ses pieds, il y avait un carton rempli de papiers,  tous bien classés verticalement.

    Chaque fois que l'employée de la Sécu lui réclamait un imprimé, il disait oui d'un hochement de tête : il se baissait et au bout d'un moment, plus ou moins long, il se relevait et souriait en lui tendant le papier demandé. Ce mouvement se répéta six fois.
    Je ne sais si c'était dû à mon imagination ou à mon état d'esprit du moment, mais j'avais l'impression que ça irritait la fonctionnaire, maussade ce jour-là, de ne pouvoir coincer le petit vieux, il avait tous les papiers cette fois. Son visage à lui reflétait le bonheur.

    Dehors, il m'expliqua que chaque fois on lui réclamait un document qu'il n'avait pas ; mais que ce temps était révolu, sa vie était dans cette boîte, elle l'accompagnait dans tous les bureaux.

  • Charité chrétienne quand tu nous tiens...

    Et oui, mes très chers frères :
      
    medium_ignorer.2.jpg
    Mais, faut pas exagérer quand même,
    lisez la prière du soir :
     
    medium_priere.4.jpg
    Et, allez mendier ou dormir ailleurs !
    medium_le_magasin.2.jpg
     
    Amen ! 
     
     
     
     
     

  • A tes souhaits 2007, Lilli.

     

  • Sale con, va.

    En ce moment où l'on décerne des tas de titres (fin décembre, pour ceux qui liront ce mot en avril) je me décerne celui de l'homme le plus nul de l'année de mon quartier et pourtant il y a de la concurrence.

    J'ai des tas de raisons personnelles de m'octroyer cette charge, mais il m'est arrivé deux micro-aventures dans la même journée qui me confortent sur la justesse de cette distinction. R'miste nullatre que je suis, je ne tomberai jamais sur une fée et il ne m'arrive que des rencontres de "merdes", 1000 excuses pour ma trivialité.

    Il était midi, je rentrais à pied, une baguette doublement étêtée en main, un trottoir, une ruelle en sens unique que je remontais à contresens de celui des voitures, le décor est planté. Une fourgonnette s'arrête à ma hauteur, le chauffeur me hèle, je m'approche, il ouvre la bouche, un coup de Klaxon couvre ses paroles. Il provient de l'auto derrière le fourgon, une Golf noire à vitre teintée.


    Je me retourne pour dire au klaxonneur, que ce n'est qu'une demande de renseignement que ça va pas durer.
    Le chauffeur-livreur me demande où est l'école maternelle. Je veux lui indiquer qu'elle se trouve juste au bout de la rue dans laquelle on se trouve. Mais il n'entend rien parce que l'autre derrière klaxonne de toutes ses forces.


    Je crie : "Oh, deux secondes s'il vous plaît!".
    J'entends une porte qui claque et un mec qui hurle en s'approchant, "je vais te casser la tête si tu ne te tires pas". Il me tutoie et me menace comme le ferait le premier flic venu lors d'une banale garde à vue.


    Je à lui : Il demande simplement où est l'école?
    Lui à moi : Ta gueule, je suis pressé moi.
    Je à lui : Il demande juste ou se trouve l'école. Et puis, pourquoi vous me tutoyez, on se connaît?


    Sa copine hurle dans la voiture: "Viens on s'en va, il a rien fait..."  La prochaine baffe sera pour elle. En attendant, il continue son cinéma. Sur son pare-brise est collé un autocollant, Sapeur pompier.

    Il avance menaçant, je ne bouge pas, je reste stoïque, je ne sais pas pourquoi. Je ne vais pas partir lâchement en courant, je l'affronte. La trentaine, les cheveux ras, des muscles un peu partout, on appelle ça un "mocot" en patois toulonnais.

    Lui à moi :Je vais te massacrer!  

    Le fourgon reprend sa route.

    Lui à moi : T'as de la chance.

    Je à lui : Connard!

    Sa femme à lui : laisse-le.. Hiiiiiiiiii

    Lui à moi : T'as vraiment de la chance et il rentre dans sa Golf noire à vitre teintée et démarre en trombe.


    Il fait 50 mètres, je me retourne, faisant semblant de mémoriser son numéro de plaque (afin de l'impressioner, quoique?), il stoppe et enclenche la marche arrière. J'imprime les trois lettres de sa plaque et je repars. Il freine et repart dans le bon sens. Vite, je m'arrête et regarde encore dans sa direction. Il stoppe à nouveau, je vois ces feux de recul qui s'éclairent, c'est vraiment un mec lamentable.

     

    Il faut voter, Inscrivez-vous, je vois et j'entends ces conseils de partout et sur l'affiche dans cette rue, ça vote pour qui ce genre de mec? Est-ce vraiment important qu'un mec pareil vote? Est-ce vraiment une avancée pour la démocratie?

  • Cinq euros, six mois de "bonjour!"

    medium_requin.jpgJe passe tous les jours, pour aller acheter mes clops, devant une poissonnerie. Je regarde l'étal, puis le poissonnier, il ne m'a jamais salué depuis des années. Je n'achète jamais de poisson et je n'ai plus les moyens de me payer des coquillages, ce qui explique ce mépris, je pense. Et puis je ne peux saluer tous les commerçants du quartier.

    Au début de cette année, je me suis retrouvé dans la queue formée par des parieurs PMU du dimanche, il était devant moi. Un billet de cinq euros est tombé de sa poche arrière quand il en a sorti ses bordereaux. Je l'ai ramassé, j'ai tapoté sur son épaule et lui ai tendu le billet. Il était très content. Je n'ai pas gagné au tiercé ce jour-là, comme quoi un bienfait peut-être perdu quoique en dise le proverbe.

    A partir de ce jour, ce monsieur me fit un grand sourire en me saluant à chacun de mes passages. Même quand je le croisais sur le trottoir où à la poste, sa moustache décollait et j'apercevais sa dentition. 

    Six mois, ça a duré six mois et puis, le fréquence des salutations a baissé pour définitivement stopper. Il ne me regarde plus.


    Autre chose, sans aucun rapport avec mon histoire passionnante avec le poissonnier. J'ai envoyé ce matin mon 200 ème CV avec photo à un employeur. Il y a donc des centaines de gens que je ne connais pas mais qui eux savent tout sur moi. Toute ma vie privée, professionnelle, mes passe-temps, ça ne me plaît pas du tout, surtout pour ce que ça me rapporte. Ces millions de chômeurs, de CV, c'est un énorme fichier, ça m'étonne qu'un diplômé ne se soit pas encore jeté sur ce marché.

     

  • RADIÉ DES LISTES DE L’ANPE POUR INCONTINENCE ??

     

    Avertissement
    Tous les mois depuis le 11/04/2006, 300 personnes en moyenne tapent anpe sur le moteur Google, dans l’espoir de trouver une agence, de l’aide, un espoir (de – en -) et tombent sur la page qui accueille le texte ci-dessous.
    Le référencement est une science très obscure pour moi, je ne comprends pas pourquoi cet article est toujours aussi bien classé alors qu’il ne porte qu’une information fort anecdotique. Mais je ne résiste pas…

     

    RADIE DES LISTES DE L’ANPE POUR INCONTINENCE ??
    ou: VICTIME COLATERALE DU PLAN VIGIPIRATE



    "Peut-on être effacé des statistiques concernant le chômage par la faute d’une urgente envie de pisser ?" C’est ce que se demande Monsieur areuh en sortant précipitamment de l’agence ANPE de sa ville.

    Bureau où il s’est rendu afin de récupérer un dossier ACRE destiné à l’aider à créer lui-même son travail. C’est l’époque du kit, on acquiert des tas de trucs à monter soi-même, comme le Mécano dans le temps, pareil on fait son job. ACRE c’est le mode d’emploi. Il a entendu que l’on aidait les R’mistes à créer leur boîte.

    Il se retrouve dans la ruelle longeant l’ANPE, il cherche un endroit caché du regard des autres. Super, une grosse camionnette de location est garée en épis. Il se remercie de ne pas être du sexe féminin. Il sort son robinet et commence à se soulager, mais ça lui semble interminable, ce n’est qu’un maigre filet et lui désirait un peu plus.

    La rue, déserte dix secondes auparavant, est soudain encombrée de chômeurs convoqués. Pis, une voiture de la Police Nationale ralentie sur le boulevard perpendiculaire. Avec empressement, il range son sexe, il se sent dans la peau d’un «pipi-pirate» honteux. Il revient dans les locaux de l’Agence et rejoint sa place dans la salle d’attente, où il avait déjà passé une heure avant sa sortie peu glorieuse.

    ***


    Pourquoi en est-il là ? Il regarde sa chaussure noire parsemée de gouttes. Il s’en veut, mais il y avait une urgence.

    Il s’est pointé à 14h30, la fille brune de l’accueil lui a remis le numéro 25 imprimé sur un ticket. Le tableau à cristaux liquides affichait le 23. Au bout d’une demi-heure, la situation du tableau n’avait pas évolué au contraire de celle de Monsieur areuh ; en effet, était née en lui une forte envie de se rendre aux toilettes.

    Ce n’était pas la première fois qu’il se pointait (sic) ici. Il connaissait les lieux, arrivé devant la porte des w-c, il constata qu’elle était fermée à clef. La jouxtant, une autre porte était entrouverte, elle donnait dans un bureau où une employée ANPE tapotait sur son clavier.

    S’excusant, au préalable, de son outrecuidance d’oser l’interrompre dans sa tâche, il lui demanda, s’il fallait une clef pour se rendre aux WC et si oui, à quelle personne il devait s’adresser afin de se la faire remettre.

    Froissée d’avoir été confondue avec une vulgaire « madame pipi », elle répondit sèchement :

    — C’est fermé à cause du plan Vigipirate ! Il y a une affiche, vous n’avez qu’à lire l’affiche !

    medium_vigipirate.jpg

    Il repart vers l’accueil, la fille brune est là, coiffée à la garçonne année 60, une frange, un brushing sur le sommet de la tête ; vêtue de noir, gilet et pantalon fuseau, chaussée de bottines à talons carrés.

    Ses talons sont très durs — peut-être ferrés, mais c’est si rare à notre époque. Quand elle se déplace ça fait tac-tac-tac-tac  sur le sol. L’ancêtre du GPS, on sait où elle va, on la suit au son. On sait quand elle stoppe, combien de temps elle y reste et en prime plus la cadence des tacs nous indique sa vitesse.

    Gêné, il lui explique son problème. Elle lui dit qu’il n’y a pas de problème. Tac-tac-tac- tac, elle le précède devant la porte fermée.
    Comme lui précédemment, elle s’adresse à la personne de la porte contiguë qui imperturbablement lui renvoie la même réponse que précédemment :
     — Vigipirate ! Point barre !

    Une troisième employée passe dans le couloir, elle corrobore :
    — Vigipirate !

    Il a beau expliquer qu’il n’a aucun paquet sur lui, qu’il n’a rien à abandonner dans les toilettes sinon un petit dépôt liquide, vite évacué par la chasse d’eau, mais rien n’y fait.

    Et elles, elles font où quand elles ont envie ? qu’il demande.

    Ce n’est pas pareil ! Elles travaillent, elles ! Et justement, elles ont autres choses faire qu’expliquer trois fois les consignes à la même personne alors qu’elles sont affichées en noir sur blanc — voir l’affiche — justement pour leur éviter ce travail.

    De tac en tac, il repart avec la brune à l’accueil, peut-être que, touchée par son air attristé de cocker neurasthénique, elle lui indiquera l’endroit où elle se rend en cas de tel besoin.

    Non, sincèrement désolée, elle lui conseille d’aller dans le bar situé juste dessous l’agence. Il lui rétorque que ce n’est pas un bon plan pour lui vu qu’il va falloir qu’il consomme, que donc il va se re-remplir en plus qu’il faudra payer. Humoristiquement, il lui demande si elle est au pourcentage avec le patron du bistrot. Il se rassoit et tient encore un quart d’heure.

    Comment font les autres demandeurs d’emplois, qui attendent leur tour, quand leur arrivent de telles envies ? Mystère, quoique quelques visages crispés… Peut-être étaient-ils au courant pour Vigipirate et se sont-ils abstenus de boire, durant trois heures, avant leur rendez-vous ? Venir à jeun comme pour les prises de sang.

    Faudra qu’il y pense la prochaine fois. Il ne tient plus, il est traité comme un terroriste, juste un pauvre chômeur qui part illico se vider sur la roue d’une camionnette.

    ***


    Sa chaussure est sèche, il est 15h50, sa vessie lui fiche enfin la paix, c’est le côté positif. D’un autre, le tableau affiche toujours le 23, des personnes arrivées bien avant lui — avec des rendez-vous — sont déjà reparties chez elles.

    Une quinzaine de chômeurs attendent et seulement deux conseillers pour les recevoir. Dans le groupe, il reconnaît une vieille amie, il s’en approche et lui explique qu’il est là depuis une heure et demie, juste pour retirer des imprimés. Pour elle, c’est plus important, il faut qu’elle actualise sa situation, c’est urgent, c’est le dernier jour, la dernière heure.
    Il lui donne son ticket. Ils discutent un peu, elle approche l’oreille, sans doute parle-t’il trop bas ? Il en embrasse le lobe et il s‘en va, il lui téléphonera c'est promis. Il reviendra demain pour l’ACRE.

    Dans son bus, Monsieur areuh se demande s’il est possible que des chômeurs incontinents se soient fait virer des listes pour ne pas avoir pu honorer leur rendez-vous devant leurs conseillers ANPE qui eux ont l’avantage, entre chaque client, de pouvoir aller pisser en paix !

    Si vous en connaissez, prévenez-moi, on créera une association.

  • Merci, aur'voir.

    — Bonjour, je voudrais une baguette siouplait !

        Et TOUS les jours depuis 6 ans :